<!DOCTYPE article PUBLIC "-//OASIS//DTD DocBook V4.1//EN" [
<!ENTITY howto "http://www.traduc.org/docs/HOWTO/lecture/">
<!ENTITY mini-howto "http://www.traduc.org/docs/HOWTO/mini/lecture/">
]>
<article lang="fr">
<articleinfo>
<title>De la mise sous tension à l'invite de commande de Bash</title>
<author>
<firstname>Greg</firstname>
<surname>O'Keefe</surname>
<affiliation>
<address>
<email>gcokeefe@postoffice.utas.edu.au</email>
</address>
</affiliation>
</author>
<othercredit role="traduction">
<firstname>Dominique</firstname>
<surname>van den Broeck</surname>
<affiliation>
<jobtitle>Traduction française</jobtitle>
<address><email>dvandenbroeck@free.fr</email></address>
</affiliation>
<contrib>Traduction française</contrib>
</othercredit>
<othercredit role="relecture">
<firstname>Jean-Philippe</firstname>
<surname>Guérard</surname>
<affiliation>
<jobtitle>Relecture de la version française</jobtitle>
<address><email>jean-philippe.guerard@laposte.net</email></address>
</affiliation>
<contrib>Relecture de la version française</contrib>
</othercredit>
<pubdate>v0.9, novembre 2000</pubdate>
<abstract>
<para>
Voici une description rapide de ce qui se passe dans un système Linux,
depuis l'instant où vous mettez celui-ci sous tension, jusqu'au moment où vous
vous connectez et obtenez l'invite de commande de Bash. Comprendre ces
mécanismes vous sera très utile lorsque vous aurez besoin de résoudre
des problèmes ou de configurer votre système.
</para>
</abstract>
</articleinfo>
<sect1>
<title>Introduction</title>
<para>
Je trouve frustrant qu'il se passe dans ma machine Linux des choses que je
ne comprends pas. Si, comme moi, vous souhaitez vraiment comprendre votre
système plutôt que simplement savoir comment l'utiliser, ce document devrait
être un bon point de départ. Ce genre de connaissance de fond est aussi
requis si vous voulez devenir un as de la résolution de problèmes sous
Linux.
</para>
<para>
Je pars du principe que vous avez une machine Linux en état de marche, et
que vous maîtrisez les bases d'Unix et de l'architecture matérielle des PC.
Si ce n'est pas le cas, <ulink url="&howto;Unix-and-Internet-Fundamentals-HOWTO.html">Les
notions fondamentales d'Unix et d'Internet</ulink> est un excellent
endroit pour débuter. C'est un document concis, lisible, et qui couvre
toutes les bases.
</para>
<para>
Le sujet principal de ce document est la façon dont Linux démarre.
Mais il se veut également être une ressource d'apprentissage plus large.
J'ai inclus des exercices dans chaque section. Si vous en faites
vraiment quelques-uns, vous en apprendrez bien plus qu'en vous
contentant de lire ce document.
</para>
<para>
J'espère que certains lecteurs s'attaqueront au meilleur exercice
d'apprentissage de Linux que je connaisse : construire un système à
partir du code source. Giambattista Vico, un philosophe italien
(1668-1744) disait <foreignphrase>verum ipsum factum</foreignphrase> ce
qui signifie « de l'expérience naît la
compréhension » (NdT : traduction libre). Merci à Alex
(voir <xref linkend="acknowledge">) pour cette citation.
</para>
<para>
Si vous souhaitez vous réaliser votre propre installation Linux, je vous
conseille d'aller voir le document de Gerard Beekmans
<ulink url="http://www.fr.linuxfromscratch.org/">Comment faire un
système Linux à partir de zéro</ulink> (<foreignphrase>Linux from
scratch - LFS</foreignphrase>). LFS fournit des instructions détaillées
pour bâtir un système complet et exploitable à partir du code source.
Sur le site web de LFS, vous trouverez aussi une liste de discussion à
la disposition des personnes qui construisent de tels systèmes. Les
instructions jadis incluses à ce guide se trouvent maintenant dans un
document distinct nommé « <ulink url="&howto;Build-Minimal-Linux-from-Source-HOWTO.html">Construire
un système Linux minimum à partir du code source</ulink> » et qui
peut être récupéré sur le site <ulink url="http://www.netspace.net.au/~gok/power2bash/">From PowerUp to Bash
Prompt</ulink> pour construire un système jouet, purement pour
l'exercice.
</para>
<para>
Les paquets sont présentés dans l'ordre où ils apparaissent dans le
processus de démarrage du système.
Cela signifie que si vous installez les paquets dans cet ordre vous
pouvez redémarrer après chaque installation, et voir à chaque fois le
système se rapprocher petit à petit de l'état où il vous donnera la
ligne de commande. Il y a une notion de progression rassurante dans cela.
</para>
<para>
Je vous recommande de commencer par lire le texte principal de chaque
section, en ignorant les exercices et références, puis de décider du point
jusqu'auquel vous souhaitez comprendre votre système. Reprenez alors
depuis le début, en faisant les exercices et en relisant en détail.
</para>
</sect1>
<sect1>
<title>Partie matérielle</title>
<para>
Lorsque vous allumez votre ordinateur, celui-ci se teste lui-même pour
s'assurer que tous ses composants sont en état de marche. Cela s'appelle
l'auto-test à l'allumage (<foreignphrase>Power On Self Test -
POST</foreignphrase>). Ensuite, un programme nommé chargeur d'amorçage
(<foreignphrase>bootstrap loader</foreignphrase>), situé dans le BIOS en
ROM, recherche un secteur d'amorçage. Un secteur d'amorçage est le
premier secteur d'un disque et contient un petit programme capable de
charger un système d'exploitation. Les secteurs d'amorçage sont marqués
par un nombre magique (i.e. une valeur fixe caractéristique) 0xAA55 =
43603 à l'octet 0x1FE = 510. Ce sont les deux derniers octets du
secteur. C'est de cette façon que la partie matérielle peut déterminer
s'il s'agit d'un secteur d'amorçage ou pas.
</para>
<para>
Le chargeur d'amorçage a une liste d'endroits où chercher un secteur
d'amorçage. Ma vieille machine regarde d'abord sur le lecteur de
disquette, puis sur le disque dur. Les machines modernes peuvent aussi
rechercher un secteur d'amorçage sur un CD-ROM. S'il trouve un secteur
d'amorçage, il le charge en mémoire et passe ainsi le contrôle au
programme qui charge le système d'exploitation en mémoire. Sur un
système Linux classique, ce programme sera la première étape du chargeur
de Lilo. Il existe malgré tout plusieurs manières différentes de
configurer l'amorçage de votre système. Voir le <emphasis>Guide de
l'utilisateur de Lilo</emphasis> pour plus de détails. Voir la section
<xref linkend="lilo-links"> pour l'url.
</para>
<para>
Évidement, il y a bien plus à dire sur ce que fait la partie matérielle
du PC. Mais ce n'est pas l'objet de ce document. Lisez un des nombreux
livres traitant de l'architecture matérielle des PC.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
La machine stocke des informations sur son propre état dans son CMOS. Cela
inclut la RAM et les types de disques installés dans le système. Le BIOS de
la machine contient un programme de configuration, Setup, qui vous
permet de modifier ces informations. Pour savoir comment y accéder,
regardez attentivement les messages qui apparaissent sur votre écran
lorsque vous mettez votre machine sous tension. Sur ma machine, il faut
appuyer sur la touche <keycap>Suppr</keycap> avant qu'elle ne commence à
charger le système d'exploitation.
</para>
</sect2>
<sect2 id="hardware-ex" xreflabel="exercices sur la partie matérielle">
<title>Exercices
</title>
<para>
Une bonne façon d'en apprendre plus sur la partie matérielle d'un PC est
de monter une machine à partir de composants d'occasion. Prenez au moins
un 386 pour pouvoir y installer Linux facilement. Cela ne vous coûtera
pas très cher. Posez la question autour de vous, quelqu'un pourrait bien
vous donner une partie des pièces qu'il vous faut.
</para>
<para>
Allez voir <ulink
url="http://www.netspace.net.au/~gok/resources">Unios</ulink>, (ils
avaient une page sur http://www.unios.org, mais elle a disparu) et
téléchargez, compilez et fabriquez votre disquette amorçable. Ce n'est
qu'un programme d'amorçage affichant « Hello
World! », contenant à peine plus de 100 lignes d'assembleur.
Il serait intéressant de le voir converti en un format exploitable par
l'assembleur <command>as</command> de GNU.
</para>
<para>
Ouvrez l'image de la disquette d'amorçage pour Unios avec un éditeur
hexadécimal. Cette image fait 512 octets de long. Exactement la longueur
d'un secteur. Trouvez-y le nombre magique 0xAA55. Faites la même chose pour
une disquette amorçable de votre propre ordinateur.
</para>
<para>
Vous pouvez utiliser la commande <command>dd</command> pour la copier
dans un fichier : <command>dd if=/dev/fd0
of=<replaceable>secteur.d.amorcage</replaceable></command>. Faites
<emphasis>très</emphasis>
attention à paramétrer <parameter class="command">if</parameter>
(fichier source) et <parameter class="command">of</parameter> (fichier
destination) comme il faut !
</para>
<para>
Essayez d'en extraire le code source du chargeur de Lilo.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Aller plus loin</title>
<itemizedlist>
<listitem><para>
<ulink url="&howto;Unix-and-Internet-Fundamentals-HOWTO.html">Les
notions fondamentales d'Unix et d'Internet</ulink>, par Eric S. Raymond,
et particulièrement la section 3, <emphasis>Que se passe-t-il lorsque
vous allumez un ordinateur ?</emphasis>
</para></listitem>
<listitem><para>
Le premier chapitre du <emphasis>Guide de l'utilisateur de
Lilo</emphasis> donne une excellente explication des partitions de
disques sur PC et de l'amorçage. Voir la section <xref linkend="lilo-links"> pour l'url.
</para></listitem>
<listitem><para>
<foreignphrase>Peter Norton Programmer's Guide to the IBM PC &
PS/2</foreignphrase> (Guide Peter Norton du programmeur pour l'IBM PC et
PS/2), par Peter Norton et Richard Wilton, Microsoft Press, 1988.
Il existe un nouveau livre Norton, qui a l'air bien, mais que je ne peux
m'offrir pour le moment.
</para></listitem>
<listitem><para>
Un des nombreux ouvrages disponibles sur la manière de faire évoluer son PC.
</para></listitem>
</itemizedlist>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Lilo</title>
<para>
Lorsque l'ordinateur charge le secteur d'amorce d'un système sous Linux
normal, ce qu'il charge est en fait une partie de Lilo, appelée chargeur
d'amorçage de premier niveau (<foreignphrase>first stage boot
loader</foreignphrase>). Il s'agit d'un mini-programme dont la seule
tâche est de charger et d'exécuter le chargeur d'amorçage de deuxième
niveau (<foreignphrase>second stage boot loader</foreignphrase>).
</para>
<para>
Le chargeur d'amorçage de deuxième niveau vous donne une invite de
commande (s'il a été installé de cette manière) et charge le système
d'exploitation de votre choix.
</para>
<para>
Lorsque votre système est monté et en état de marche, et que vous
exécutez <command>lilo</command>, ce que vous exécutez en réalité est
l'outil de définition des localisations (<foreignphrase>map
installer</foreignphrase>). Celui-ci lit le fichier de configuration
<filename>/etc/lilo.conf</filename> et écrit le chargeur d'amorçage sur
le disque dur, avec les informations concernant les systèmes
d'exploitation qu'il peut charger.
</para>
<para>
Il y a de nombreuses manières de rendre votre système amorçable. Celle
que je viens de décrire est la manière la plus évidente et
« normale », au moins pour une machine dont le
système d'exploitation principal est Linux. Le Guide de l'utilisateur
Lilo explique plusieurs exemples de méthodes d'amorçage. Cela vaut la
peine de les lire, et d'en essayer quelques-uns.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
Le fichier de configuration de Lilo est
<filename>/etc/lilo.conf</filename>. Il existe une page de manuel (man
page) à son sujet : tapez <command>man lilo.conf</command> dans un
shell pour l'afficher. La principale caractéristique de
<filename>lilo.conf</filename> est qu'il existe une entrée pour chaque
chose que Lilo doit pouvoir lancer. Pour une entrée Linux, cela inclut
l'emplacement du noyau, et la partition à monter comme racine du
système de fichier. Pour les autres systèmes, la principale information
est la partition sur laquelle démarrer.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
<emphasis>DANGER</emphasis> : soyez prudent avec ces exercices. Il
est assez facile de faire une erreur quelque part et de bloquer votre
bloc de démarrage (<foreignphrase>master boot record -
MBR</foreignphrase>, premier secteur du disque dur, qui
contient le chargeur d'amorçage et la table des partitions) et de rendre
ainsi votre système inutilisable. Assurez-vous que vous avez une
disquette de réparation qui fonctionne, et que vous savez comment vous
en servir pour remettre les choses en état. Voir ci-dessous un lien vers
tomsrtbt, la disquette de réparation que j'utilise et recommande. La
meilleure des précautions est d'utiliser une machine qui ne contienne
pas de données sensibles.
</para>
<para>
Installez Lilo sur une disquette. Peu importe s'il n'y a rien d'autre
sur la disquette que le noyau - vous obtiendrez un <errorname>kernel
panic</errorname> quand le noyau sera prêt à charger init, mais au
moins vous saurez que Lilo fonctionne.
</para>
<para>
Si vous le souhaitez, vous pouvez essayer de voir jusqu'à quel point
vous pouvez faire tenir un système sur une disquette. C'est sûrement la
deuxième meilleure activité pour apprendre Linux. Voir le
« Comment faire une disquette d'amorçage » (url
ci-dessous), et tomsrtbt (url ci-dessous) pour avoir des pistes.
</para>
<para>
Configurez Lilo afin qu'il lance Unios (voir section <xref
linkend="hardware-ex"> pour une url). Comme défi supplémentaire, voyez
si vous pouvez le faire sur une disquette.
</para>
<para>
Faites une boucle d'amorçage. Configurez le Lilo du bloc de
démarrage pour qu'il lance le Lilo du secteur d'amorçage d'une des
partitions principales, puis configurez ce Lilo pour qu'il relance celui
du bloc de démarrage. Ou alors utilisez le bloc de démarrage et vos
quatre partitions principales pour faire une boucle en cinq
points ! Marrant !
</para>
</sect2>
<sect2 id="lilo-links" xreflabel="liens sur Lilo">
<title>Aller plus loin</title>
<para>
<itemizedlist>
<listitem><para>
La page de manuel de Lilo
</para></listitem>
<listitem><para>
Le paquet Lilo (<ulink
url="ftp://lrcftp.epfl.ch/pub/linux/local/lilo/"></ulink>) contient le
« Guide l'utilisateur de Lilo »
<filename>lilo-u-21.ps.gz</filename> (ou une version plus récente). Il
se peut que vous disposiez déjà de ce document. Regardez dans <filename
class="directory">/usr/share/doc/lilo</filename> ou à un
endroit similaire. La version PostScript est meilleure que la version en
texte brut, car elle contient des diagrammes et des tables.
</para></listitem>
<listitem><para>
<ulink url="http://www.toms.net/rb/">tomsrtbt</ulink> : le Linux
mono-disquette le plus cool ! Constitue une excellente disquette de
secours.
</para></listitem>
<listitem><para>
<ulink url="&howto;Bootdisk-HOWTO.html">Comment faire une disquette
d'amorçage</ulink> (<foreignphrase>Bootdisk HOWTO</foreignphrase>).
</para></listitem>
</itemizedlist>
</para>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Le noyau Linux</title>
<para>
Le noyau (<foreignphrase>kernel</foreignphrase>) fait vraiment beaucoup
de choses. Je pense qu'une bonne manière de résumer tout cela est de
dire qu'il fait faire au matériel ce que les programmes veulent,
proprement et efficacement.
</para>
<para>
Le processeur ne peut exécuter qu'une seule instruction à la fois, mais
Linux semble faire tourner beaucoup de choses simultanément. Le noyau
accomplit cela en sautant de tâche en tâche très rapidement. Il fait
le meilleur usage possible du processeur en gardant trace des processus qui
sont prêts à être exécutés et de ceux qui attendent quelque chose comme un
enregistrement en provenance d'un disque, ou une saisie clavier
quelconque. Cette tâche du noyau est appelée ordonnancement.
</para>
<para>
Si un programme ne fait rien, alors il n'a pas besoin d'être conservé
en mémoire (RAM). Même un programme qui travaille peut avoir certaines
parties inactives, qui n'ont donc pas besoin d'être en mémoire. L'espace
adressable est divisé en pages. Le noyau garde une trace des pages les
plus utilisées. Les pages qui sont moins souvent utilisées peuvent être
déplacées dans la partition d'échange
(<foreignphrase>swap</foreignphrase>). Lorsqu'une page est à nouveau
sollicitée, une autre page inutilisée est retirée de l'espace
adressable pour lui faire de la place. Cela s'appelle la gestion de la
mémoire virtuelle.
</para>
<para>
Si vous avez un jour compilé votre propre noyau, vous avez remarqué qu'il y
a un grand nombre d'options pour des périphériques spécifiques. Le noyau
contient une grande quantité de code spécifique pour interagir avec tous
types de matériels, et pouvoir les présenter d'une façon propre et
uniforme aux programmes.
</para>
<para>
Le noyau prend aussi en charge la gestion des fichiers, les communications
entre processus, et une grande partie du travail concernant le réseau.
</para>
<para>
Une fois le noyau chargé, la première chose qu'il fait est de rechercher
un programme appelé <systemitem>init</systemitem> et l'exécuter.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
La majorité de la configuration du noyau est effectuée quand vous le
construisez, en utilisant <command>make menuconfig</command>, ou
<command>make xconfig</command> dans le répertoire
<filename class="directory">/usr/src/linux/</filename> (là ou se
trouvent les sources de votre noyau Linux). La commande
<command>rdev</command> vous permet réinitialiser le mode vidéo par
défaut, la racine du système de fichiers, le périphérique d'échange et
la taille du disque virtuel (disque RAM). Ces paramètres ainsi que
d'autres peuvent aussi être passés au noyau depuis Lilo. Vous pouvez
indiquer à Lilo les paramètres à passer au noyau soit dans lilo.conf,
soit à l'invite de Lilo. Par exemple, si vous souhaitiez utiliser hda3
comme racine du système de fichiers plutôt que hda2, vous pourriez
taper :
</para>
<screen>
LILO: linux root=/dev/hda3
</screen>
<para>
Si vous mettez en place un système à partir de ses sources, vous pouvez
vous simplifier la vie en créant un noyau
« monolithique », c'est-à-dire sans module. Vous
n'aurez donc pas à copier ceux-ci sur le système cible.
</para>
<note><para>
Le fichier <filename>System.map</filename> est utilisé lors de
l'écriture d'entrées dans le journal système pour déterminer les
noms des modules générant les messages. Le programme
<command>top</command> utilise également ces informations. Lorsque vous
copiez le noyau vers un système cible, copiez aussi
<filename>System.map</filename>.
</para></note>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Réfléchissez à ceci : <filename
class="devicefile">/dev/hda3</filename> est un type de fichier spécial
qui décrit une partition d'un disque dur. Mais il vit sur le système de
fichiers comme tous les autres fichiers. Le noyau veut savoir quelle
partition monter à la racine - donc il n'a pas encore de système de
fichiers. Alors comme peut-il lire <filename
class="devicefile">/dev/hda3</filename> pour trouver la partition à
monter ?
</para>
<para>
Si vous ne l'avez pas encore fait, compilez votre noyau. Lisez l'aide
pour chaque option.
</para>
<para>
Essayez de voir jusqu'à quel point vous pouvez réduire la taille de votre
noyau avant qu'il ne cesse de fonctionner. Vous pouvez apprendre beaucoup
en écartant les parties non nécessaires.
</para>
<para>
Lisez « Le noyau Linux » (url ci-dessous) et ce
faisant, trouvez les parties des sources auxquelles il se réfère. Le
livre (au moment où j'écris ces lignes) se réfère au noyau version
2.0.33, qui commence à être franchement dépassé. Il pourrait être
plus facile de suivre si vous téléchargiez cette ancienne version et y
lisiez le source. Il est très excitant de trouver des morceaux de code C
appelés « process » et
« page ».
</para>
<para>
Programmez ! Faites des essais ! Voyez si vous pouvez faire
cracher au noyau des messages supplémentaires ou quoi que ce soit.
</para>
</sect2>
<sect2 id="kernel" xreflabel="aller plus loin - le noyau Linux">
<title>Aller plus loin
</title>
<para>
<itemizedlist>
<listitem><para>
Le fichier <filename>/usr/src/linux/README</filename> et le contenu du
répertoire <filename
class="directory">/usr/src/linux/Documentation/</filename>. Leurs
emplacements peuvent varier selon votre système.
</para></listitem>
<listitem><para>
Le <ulink url="&howto;Kernel-HOWTO.html">Comment faire un noyau
Linux</ulink> (<foreignphrase>Kernel HOWTO</foreignphrase>).
</para></listitem>
<listitem><para>
L'aide disponible quand vous configurez un noyau en utilisant
<command>make menuconfig</command> ou <command>make xconfig</command>.
Il existe une version française de cet aide disponible sur <ulink
url="http://traduc.org/kernelfr/"></ulink>.
</para></listitem>
<listitem><para>
« Le noyau Linux » et les autres <ulink
url="http://www.tldp.org">guides du projet de documentation Linux
(LDP)</ulink>
</para></listitem>
<listitem><para>
Pour le code source, suivre les hyperliens dans <ulink
url="&howto;Build-Minimal-Linux-from-Source-HOWTO.html">Construire
un système Linux minimum à partir du code source</ulink>
</para></listitem>
</itemizedlist>
</para>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>La bibliothèque C de GNU</title>
<para>
L'étape suivante qui se produit au démarrage de votre ordinateur est
le chargement d'init et son exécution. Cependant, init, comme la plupart
des programmes, utilise des fonctions issues de bibliothèques.
</para>
<para>
Vous avez peut-être déjà vu un exemple de programme C comme celui-ci :
</para>
<programlisting>
main() {
printf("Hello World!\n");
}
</programlisting>
<para>
Le programme ne définit nullement <literal>printf</literal>, alors d'où
vient-il ? Il provient des bibliothèques C standard. Pour un
système GNU/Linux, il s'agit de glibc. Si vous les compilez sous Visual
C++, alors il provient d'une mise en œuvre Microsoft de ces mêmes
fonctions standard. Il existe des masses de ces fonctions standard,
pour les mathématiques, la gestion des chaînes de caractères, de l'heure
et de la date, des allocations de mémoire et ainsi de suite. Tout, dans
Unix (y compris Linux) est soit écrit en C, soit doit faire de son mieux
pour faire comme si, de sorte que tous les programmes utilisent ces
fonctions.
</para>
<para>
Si vous jetez un œil dans <filename
class="directory">/lib</filename> sur votre système Linux, vous verrez
un grand nombre de fichiers appelés <filename
class="libraryfile">libquelquechose.so</filename> ou <filename
class="libraryfile">libquelquechose.a</filename> et cætera. Ce
sont les bibliothèques de ces fonctions. Glibc est simplement
la mise en œuvre GNU de ces fonctions.
</para>
<para>
Les programmes peuvent utiliser ces fonctions de deux manières. Si vous
réalisez une édition de liens <emphasis>statique</emphasis>, ces
fonctions seront copiées à l'intérieur de l'exécutable généré. C'est à
cela que servent les bibliothèques <filename
class="libraryfile">libquelquechose.a</filename>. Si vous réalisez
une édition de liens <emphasis>dynamique</emphasis> (cas par défaut),
lorsque le programme aura besoin du code d'une bibliothèque, il
l'appellera directement depuis le fichier <filename
class="libraryfile">libquelquechose.so</filename>
</para>
<para>
La commande <command>ldd</command> vous apporte une aide précieuse
lorsque vous cherchez à retrouver les bibliothèques utilisées par un
programme particulier. Par exemple, voici les bibliothèques utilisées
par <command>bash</command>:
</para>
<screen>
[greg@Curry power2bash]$ ldd /bin/bash
libtermcap.so.2 => /lib/libtermcap.so.2 (0x40019000)
libc.so.6 => /lib/libc.so.6 (0x4001d000)
/lib/ld-linux.so.2 => /lib/ld-linux.so.2 (0x40000000)
</screen>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
Certaines fonctions des bibliothèques dépendent de la région
géographique où vous vous trouvez. Par exemple, en français, on écrit
les dates sous la forme jj/mm/aa, mais les américains les écrivent
sous la forme mm/jj/aa. Ceci est configurable via un programme appelé
<command>localdef</command> livré avec <productname>glibc</productname>.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Utilisez <command>ldd</command> pour déterminer les bibliothèques
qu'utilise votre application préférée.
</para>
<para>
Utilisez <command>ldd</command> pour déterminer les bibliothèques
utilisées par <systemitem>init</systemitem>.
</para>
<para>
Créez une bibliothèque gadget, avec seulement une ou deux fonctions dedans.
On utilise le programme <command>ar</command> pour les créer. La page de
manuel d'<citerefentry><refentrytitle>ar</refentrytitle></citerefentry> pourrait être un bon point de départ pour
commencer à enquêter sur la manière dont cette opération est effectuée.
Écrivez, compilez, et liez un programme utilisant cette bibliothèque.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Aller plus loin</title>
<itemizedlist>
<listitem><para>
Pour le code source, suivre les liens dans <ulink url="&howto;Build-Minimal-Linux-from-Source-HOWTO.html">Construire
un système Linux minimum à partir du code source</ulink>
</para></listitem>
</itemizedlist>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Init</title>
<para>
Je ne parlerai que du style d'initialisation « System
V » que les systèmes Linux utilisent le plus souvent. Il
existe des alternatives. En fait, vous pouvez mettre n'importe quel
programme dans <filename>/sbin/init</filename>, que le noyau exécutera
lorsqu'il aura fini de se charger.
</para>
<para>
Le travail d'<systemitem>init</systemitem> est de faire en sorte que tout se
lance correctement. Il vérifie que les systèmes de fichier sont en bon
état et les monte. Il démarre les démons
(<foreignphrase>daemons</foreignphrase>) qui enregistrent les messages
système, gèrent le réseau, distribuent les pages web, écoutent les
signaux de la souris, et cætera. Init démarre aussi les processus
<systemitem>getty</systemitem> qui vous donnent l'invite de connexion sur vos
terminaux virtuels.
</para>
<para>
Il y a un processus compliqué concernant le changement de niveau
d'exécution (« run-levels »), mais je vais sauter
tout ça, et ne parler que du démarrage du système.
</para>
<para>
Init lit le fichier <filename>/etc/inittab</filename>, qui lui dit quoi
faire. En général, la première chose demandée est l'exécution d'un
script d'initialisation. Le programme qui exécute (ou interprète) ce
script est <command>bash</command>, le même programme qui vous donne la
ligne de commande. Sur les systèmes Debian, le script d'initialisation
est <filename>/etc/init.d/rcS</filename>, sur Red Hat,
<filename>/etc/rc.d/rc.sysinit</filename>. C'est là que les systèmes de
fichiers sont vérifiés puis montés, l'horloge mise à l'heure, le fichier
ou la partition d'échange (swap) activés, les noms de machines définis,
et cætera.
</para>
<para>
Ensuite, un autre script est invoqué pour nous placer dans le niveau
d'exécution par défaut. Cela implique simplement le démarrage d'un
ensemble de sous-systèmes. Il existe un ensemble de sous-répertoires
<filename class="directory">/etc/rc.d/rc0.d</filename>, <filename
class="directory">/etc/rc.d/rc1.d</filename>, … , <filename
class="directory">/etc/rc.d/rc6.d</filename> sous Red Hat, ou
<filename class="directory">/etc/rc0.d</filename>, <filename
class="directory">/etc/rc1.d</filename>, … , <filename
class="directory">/etc/rc6.d</filename> sous Debian, correspondant aux
niveaux d'exécution (<foreignphrase>runlevels</foreignphrase>). Si nous
entrons dans le niveau d'exécution 3 sur un système Debian, le script
exécute tous les scripts de <filename
class="directory">/etc/rc3.d</filename> commençant par
« S » (pour <foreignphrase>Start</foreignphrase>).
Ces scripts sont en réalité des liens vers un autre répertoire appelé
généralement <filename class="directory">init.d</filename>.
</para>
<para>
Donc, le script de notre niveau d'exécution est appelé par
<systemitem>init</systemitem>, et recherche dans un répertoire les
scripts dont le nom débute par la lettre « S ». Il
se peut qu'il tombe sur <filename class="symlink">S10syslog</filename>
en premier. Les chiffres indiquent au script de gestion des niveaux
d'exécution l'ordre dans lequel il doit les lancer. En l'occurrence,
<filename class="symlink">S10syslog</filename> est lancé en premier
parce qu'il n'y pas de script commençant par S00 … S09.
Mais S10syslog est en fait un lien vers
<filename>/etc/init.d/syslog</filename> qui est un script chargé du
démarrage et de l'arrêt du démon de gestion du journal système. Parce
que le nom du lien commence par un « S », le
script de gestion des niveaux d'exécution sait qu'il doit exécuter le
script <command>syslog</command> avec le paramètre
<literal>start</literal>. Il y a aussi des liens dont le nom débute par
« K » (pour <foreignphrase>Kill</foreignphrase>),
qui spécifient ce qui doit être arrêter, et dans quel ordre, lorsque
l'on entre dans ce niveau d'exécution.
</para>
<para>
Pour changer ce que le sous-système lance par défaut, vous devez configurer
ces liens dans le répertoire <filename
class="directory">rc<replaceable>N</replaceable>.d</filename>, où
<replaceable>N</replaceable> est le niveau d'exécution par défaut défini
dans votre fichier <filename>inittab</filename>.
</para>
<para>
La dernière chose importante qu'effectue init est de démarrer les
<systemitem>getty</systemitem>. Ceux-ci sont ressuscités
(<foreignphrase>respawned</foreignphrase>), ce qui signifie qu'ils sont
automatiquement relancés par <systemitem>init</systemitem> s'ils
viennent à se terminer. La plupart des distributions fournissent six
terminaux virtuels. Il se peut que vous souhaitiez en enlever pour
économiser de la mémoire, ou en ajouter pour pouvoir faire tourner
plus de choses à la fois, et passer rapidement de l'une à l'autre. Vous
pourriez aussi avoir besoin de lancer un <systemitem>getty</systemitem>
vers un terminal texte ou vers un modem. Vous devrez alors éditer
<filename>inittab</filename>.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
<filename>/etc/inittab</filename> est le fichier de configuration
principale d'<systemitem>init</systemitem>.
</para>
<para>
Les répertoires <filename
class="directory">rc<replaceable>N</replaceable>.d</filename>,
où <replaceable>N</replaceable> = <literal>0</literal>,
<literal>1</literal>, … , <literal>6</literal>
détermine les sous-systèmes à lancer.
</para>
<para>
Quelque part dans les scripts invoqués par init, se trouve la commande
<command>mount -a</command>. Cela signifie :
« Monte
tous les systèmes de fichiers censés être montés ». Le
fichier <filename>/etc/fstab</filename> définit ce qui est censé être
monté. Si vous souhaitez changer ce qui est monté par défaut au
démarrage, c'est ce fichier que vous devez modifier. Il existe une page
de manuel pour <filename>fstab</filename>.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Trouvez le répertoire <filename
class="directory">rc<replaceable>N</replaceable>.d</filename> du
niveau d'exécution par défaut de votre système puis faites un
<command>ls -l</command> pour voir les fichiers pointés par les
liens.
</para>
<para>
Changez le nombre de <systemitem>getty</systemitem> tournant sur votre
système.
</para>
<para>
Retirez tous les sous-systèmes dont vous n'avez pas besoin de votre niveau
d'exécution par défaut.
</para>
<para>
Essayez de déterminer le minimum nécessaire pour démarrer.
</para>
<para>
Fabriquez une disquette avec Lilo, un noyau et un programme statique
affichant « Bonjour tout le monde ! » nommé
<filename>/sbin/init</filename>, puis regardez-la démarrer et dire
bonjour.
</para>
<para>
Regardez attentivement votre système démarrer, et notez les événements
signalés. Ou imprimez une section de votre journal système
<filename>/var/log/messages</filename> à partir du moment où votre système a
démarré. Ensuite, en partant d'<filename>inittab</filename>, explorez tous les
scripts et essayez de voir quel code fait quoi. Vous pouvez également
ajouter des messages, comme
</para>
<programlisting>
echo "Bonjour, moi c'est rc.sysinit"
</programlisting>
<para>
C'est aussi un bon exercice pour apprendre le langage de script de Bash,
certains scripts étant assez compliqués. Ayez un bon document de
référence sur Bash à portée de la main.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Aller plus loin</title>
<itemizedlist>
<listitem><para>
Il y a des pages de manuel pour les fichiers <filename>inittab</filename> et <filename>fstab</filename>.
Tapez (par exemple) <command>man inittab</command> dans un shell pour l'afficher.
</para></listitem>
<listitem><para>
Le guide Linux de l'administrateur système du <ulink
url="http://www.tldp.org/guides.html">projet de documentation
Linux (LDP)</ulink> contient une section intéressante sur init.
</para></listitem>
<listitem><para>
Pour le code source, suivre les liens du
<ulink url="&howto;Build-Minimal-Linux-from-Source-HOWTO.html">Construire
un système Linux minimum à partir du code source</ulink>
</para></listitem>
</itemizedlist>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Le système de fichiers</title>
<para>
Dans cette section, j'emploierai l'expression « système de
fichiers » pour deux notions différentes. Il y a les systèmes
de fichiers installés sur des partitions de disque ou d'autres
périphériques, et il y a le système de fichier tel qu'il vous est
présenté par un système Linux en état de marche. Sous Linux, vous
« montez » le système de fichiers d'un disque sur
le système de fichiers de Linux.
</para>
<para>
Dans la section précédente, j'ai mentionné le fait que des scripts
d'initialisation vérifiaient et montaient les systèmes de fichiers. Les
commandes qui effectuent ces opérations sont respectivement <command>fsck</command> et
<command>mount</command>.
</para>
<para>
Un disque dur n'est qu'un grand espace dans lequel vous pouvez écrire
des zéros et des uns. Un système de fichiers impose une structure à tout
cela, et le présente sous la forme de fichiers, à l'intérieur de
sous-répertoires, à l'intérieur de répertoires … Chaque
fichier est représenté par un <foreignphrase>inode</foreignphrase>,
indiquant le fichier dont il s'agit, sa date de création, et où
trouver son contenu. Les répertoires sont aussi représentés par des
inodes, mais ceux-ci indiquent où trouver les inodes des fichiers
que les répertoires contiennent. Si le système veut lire
<filename>/home/greg/groslolos.jpeg</filename>, il commence par lire
l'inode du répertoire racine <filename class="directory">/</filename>
dans le « superbloc », puis trouve l'inode du
répertoire <filename class="directory">home</filename> dans le contenu
de <filename class="directory">/</filename>, puis trouve l'inode
du répertoire <filename class="directory">greg</filename> dans le
contenu de <filename class="directory">home</filename>, et enfin
l'inode de <filename>groslolos.jpeg</filename> qui lui dira quels blocs
du disque il doit lire.
</para>
<para>
Si nous ajoutons des données à la fin d'un fichier, il peut arriver que les
données soient écrites avant que l'inode ne soit mis à jour (indiquant que
le nouveau bloc appartient désormais au fichier), ou vice-versa. Si le
courant est coupé à cet instant précis, le système de fichiers sera
cassé. C'est ce genre de chose que <command>fsck</command> essaie de
détecter et de réparer.
</para>
<para>
La commande <command>mount</command> prend le système de fichiers d'un
périphérique, et l'ajoute à la hiérarchie de fichiers de votre système.
En général le noyau monte son système de fichiers racine en lecture
seule. La commande mount est ensuite utilisée pour le remonter en
lecture-écriture après que fsck aie vérifié que tout est en ordre.
</para>
<para>
Linux prend aussi en charge d'autres types de systèmes de
fichiers : msdos, vfat, minix, et cætera. Les détails d'un système
de fichiers spécifique sont masqués par le système de fichier virtuel
(Virtual File System - VFS), qui est une couche d'abstraction. Je ne
rentrerai pas dans ces détails. Il existe une discussion sur ce sujet
dans « Le noyau Linux » (voir la section <xref
linkend="kernel"> pour l'url).
</para>
<para>
Un type de système de fichiers complètement différent est monté sur
/proc. C'est une véritable projection de ce qui se passe dans le noyau.
On y trouve un répertoire pour chaque processus existant sur le système,
dont le nom correspond au numéro dudit processus. Il existe aussi des
fichiers comme <filename>interrupts</filename> et
<filename>meminfo</filename> qui donnent des informations sur
l'utilisation du matériel. Vous pouvez découvrir énormément de choses
en explorant <filename class="directory">/proc</filename>.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
Il est possible d'indiquer à <command>mke2fs</command>, la commande de
création des système de fichiers ext2, des paramètres définissant
la taille des blocs, le nombre d'inodes, et cætera. Voir la page de
manuel de <citerefentry><refentrytitle>mke2fs</refentrytitle></citerefentry>
pour plus de détails.
</para>
<para>
Ce qui doit être monté sur votre système de fichiers est contrôlé par le
fichier <filename>/etc/fstab</filename>, qui a lui aussi sa page de
manuel.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Fabriquez un tout petit système de fichiers, et visualisez-le avec un éditeur
hexadécimal. Identifiez les inodes, les superblocs, et le contenu des
fichiers.
</para>
<para>
Je crois qu'il existe des outils qui vous donnent une vue graphique d'un
système de fichiers. Trouvez-en un, essayez-le, et envoyez moi l'url par
courrier électronique (en anglais) avec vos commentaires !
</para>
<para>
Explorez le code du système de fichiers ext2 dans le noyau.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Aller plus loin</title>
<itemizedlist>
<listitem><para>
Le chapitre 9 du livre « Le noyau linux » du LDP donne une
excellente description des systèmes de fichiers. Vous pouvez le trouver
sur le site du <ulink url="http://www.tldp.org">projet de documentation Linux (LDP)</ulink>.
</para></listitem>
<listitem><para>
La commande <command>mount</command> fait partie du paquet util-linux, il y a un
lien vers celui-ci dans <ulink url="&howto;Build-Minimal-Linux-from-Source-HOWTO.html">Construire un
Système Linux Minimum à partir du Code Source</ulink>
</para></listitem>
<listitem><para>
Les pages de manuel de
<citerefentry><refentrytitle>mount</refentrytitle></citerefentry>,
<citerefentry><refentrytitle>fstab</refentrytitle></citerefentry>,
<citerefentry><refentrytitle>fsck</refentrytitle></citerefentry>,
<citerefentry><refentrytitle>mke2fs</refentrytitle></citerefentry>
et <citerefentry><refentrytitle>proc</refentrytitle></citerefentry>.
</para></listitem>
<listitem><para>
Le fichier <filename>Documentation/proc.txt</filename>, distribué
avec les sources du noyau Linux, décrit le fonctionnement du système de
fichier <filename class="directory">/proc</filename>.
</para></listitem>
<listitem><para>
La page principale des utilitaires du système de fichier Ext2 <ulink
url="http://web.mit.edu/tytso/www/linux/e2fsprogs.html">ext2fsprogs</ulink>.
On y trouve également un document donnant une vue d'ensemble d'Ext2fs,
bien qu'il ne soit plus à jour, et moins lisible que le chapitre 9
du livre « Le noyau Linux ».
</para></listitem>
<listitem><para>
Le <ulink url="http://www.pathname.com/fhs/">standard de système de
fichier Unix</ulink>. Ce document décrit où doit se trouver quoi, dans
un système Unix, et pourquoi. Il indique aussi le minimum nécessaire à
placer dans <filename class="directory">/bin</filename>, <filename
class="directory">/sbin</filename>, et cætera. C'est une bonne référence
si votre objectif est un système minimal mais complet.
</para></listitem>
</itemizedlist>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Les démons du noyau</title>
<para>
Si vous saisissez la commande <command>ps aux</command>, vous verrez
quelque chose ressemblant à ce qui suit :
</para>
<screen>
USER PID %CPU %MEM SIZE RSS TTY STAT START TIME COMMAND
root 1 0.1 8.0 1284 536 ? S 07:37 0:04 init [2]
root 2 0.0 0.0 0 0 ? SW 07:37 0:00 (kflushd)
root 3 0.0 0.0 0 0 ? SW 07:37 0:00 (kupdate)
root 4 0.0 0.0 0 0 ? SW 07:37 0:00 (kpiod)
root 5 0.0 0.0 0 0 ? SW 07:37 0:00 (kswapd)
root 52 0.0 10.7 1552 716 ? S 07:38 0:01 syslogd -m 0
root 54 0.0 7.1 1276 480 ? S 07:38 0:00 klogd
root 56 0.3 17.3 2232 1156 1 S 07:38 0:13 -bash
root 57 0.0 7.1 1272 480 2 S 07:38 0:01 /sbin/agetty 38400 tt
root 64 0.1 7.2 1272 484 S1 S 08:16 0:01 /sbin/agetty -L ttyS1
root 70 0.0 10.6 1472 708 1 R Sep 11 0:01 ps aux
</screen>
<para>
C'est une liste de processus en cours d'exécution sur le système. Les
informations proviennent du système de fichiers <filename
class="directory">/proc</filename> que j'ai mentionné dans la section
précédente. Remarquez que <systemitem>init</systemitem> est le processus
numéro un. Les processus 2, 3, 4 et 5 sont kflushd, kupdate, kpiod et
kswapd. Il y a quand même quelque chose d'étrange : dans les deux
colonnes de la taille virtuelle de stockage (SIZE) et la taille réelle
de stockage (Real Storage Size, RSS), ces processus renvoient zéro.
Comment un processus peut-il ne pas utiliser de mémoire ?
</para>
<para>
Il s'agit des démons propres au noyau. La majeure partie du noyau
n'apparaît même pas dans la liste des processus, et le seul moyen de
connaître la mémoire qu'il utilise est de soustraire la mémoire
disponible à la quantité totale de mémoire installée. Les démons du
noyau sont démarrés après init, et obtiennent de ce fait des numéros de
processus normaux, mais leur code et leurs données n'existent qu'au sein
de la zone de mémoire occupée par le noyau.
</para>
<para>
Les noms des démons du noyau dans la liste sont écrits entre
crochets car le système de fichiers <filename
class="directory">/proc</filename> ne contient pas d'information sur la
ligne de commande utilisée pour lancer ces processus.
</para>
<para>
Alors, à quoi servent ces démons ? Les versions précédentes de ce document
présentaient ici un appel à contribution, car mes connaissances dans ce
domaine sont limitées. L'explication (partielle) qui suit est
une fusion de différentes réponses à cet appel, pour lesquelles j'ai
une grande reconnaissance. Toutes indications, références et corrections
sont bienvenues.
</para>
<para>
Toutes les entrées et sorties sont effectuées via des
<emphasis>tampons</emphasis> en mémoire, ce qui accélère grandement les
choses. Tout ce qu'un programme écrit peut être conservé en mémoire,
puis être écrit sur le disque par blocs plus grands et plus efficaces.
C'est le travail des démons <systemitem>kflushd</systemitem> et
<systemitem>kupdate</systemitem>.
</para>
<para>
Très souvent, les processus sont au repos, et ceux qui tournent n'ont pas
besoin d'avoir l'intégralité de leur code et de leurs données chargée en
mémoire. Cela signifie que l'on peut faire un meilleur usage de notre
mémoire vive, en faisait glisser les pages inutilisées des programmes en
cours d'exécution vers la ou les partitions d'échange du disque dur. Le
transfert des données depuis et vers la mémoire selon les besoins est
assuré par <systemitem>kpiod</systemitem> et
<systemitem>kswapd</systemitem>. Toutes les secondes environ,
<systemitem>kswapd</systemitem> se réveille et vérifie la situation de
la mémoire, et, si une page devient nécessaire en mémoire ou que l'on
commence à manquer de place, invoque <systemitem>kpiod</systemitem>.
</para>
<para>
Il peut aussi exister un démon <systemitem>kapmd</systemitem> si vous
avez activé la gestion avancée de l'énergie (apm) dans votre noyau.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
Le programme <command>update</command> vous permet de configurer
<systemitem>kflushd</systemitem> et <systemitem>kswapd</systemitem>.
Essayez update -h pour avoir plus d'information.
</para>
<para>
L'espace d'échange (<foreignphrase>swap</foreignphrase>) est mis en
service avec <command>swapon</command> et hors service par
<command>swapoff</command>. Ce sont les scripts d'initialisation
<filename>/etc/rc.sysinit</filename> ou
<filename>/etc/rc.d/rc.sysinit</filename> qui appellent généralement
<command>swapon</command>, lorsque le système démarre. J'ai entendu dire
que <command>swapoff</command> était pratique pour économiser l'énergie
des ordinateurs portables.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Faites un <command>update -t</command>, notez les commentaires des dernières
lignes parlant de « threshold for buffer
fratricide » (seuil fratricides des tampons). Voilà un
concept bien intriguant ! Enquêtez !
</para>
<para>
Entrez dans le répertoire <filename
class="directory">/proc/sys/vm</filename> et faites un
<command>cat</command> sur tous les fichiers s'y trouvant. Voyez ce que
vous pouvez en tirer.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Aller plus loin</title>
<para>
Le livre « Le noyau Linux » du projet de
documentation Linux (LDP). Suivre les liens dans la section
<xref linkend="kernel">.
</para>
<para>
Le code source du noyau, si vous êtes courageux ! Le programme source de
<systemitem>kswapd</systemitem> se trouve dans
<filename>linux/mm/vmscan.c</filename>, ceux de
<systemitem>klushd</systemitem> et <systemitem>kupdate</systemitem> se
trouvent eux dans <filename>linux/fs/buffer.c</filename>.
</para>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Le journal système</title>
<para>
Init démarre les démons <systemitem>syslogd</systemitem> et
<systemitem>klogd</systemitem>. Ils écrivent les messages à consigner
dans le journal système. Les messages du noyau sont pris en main par
<systemitem>klogd</systemitem>, alors que <systemitem>syslogd</systemitem> gère les messages des
autres processus. Le fichier journal principal est <filename>/var/log/messages</filename>.
C'est un bon endroit où aller voir quand quelque chose tourne mal sur
votre système. Vous y trouverez souvent de précieux indices.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
Le fichier <filename>/etc/syslog.conf</filename> indique au démon
de gestion du journal système où mettre quels messages. Les messages
sont identifiés par le service dont ils proviennent, et leur niveau de
priorité. Ce fichier de configuration est constitué de lignes indiquant
que les messages du service x avec une priorité y vont vers z, où z est
un fichier, un terminal, une imprimante, une machine distante, ou autre
chose encore.
</para>
<note><para>
Syslog a besoin que le fichier <filename>/etc/services</filename>
existe. Ce fichier alloue des ports (UDP et TCP). Je ne sais pas
vraiment si syslog a besoin d'un port réservé uniquement pour pouvoir
enregistrer les messages des machines distantes, ou si même
l'enregistrement en local se fait au travers d'un port, ou même s'il
ne se contente pas d'utiliser <filename>/etc/services</filename> pour
convertir les noms de services indiqués dans
<filename>/etc/syslog.conf</filename> en numéros de port.
</para></note>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Jetez un œil à votre journal système. Prenez un message que vous ne
comprenez pas, et essayez de trouver ce qu'il signifie.
</para>
<para>
Redirigez tous les messages du journal vers un terminal.
(Revenez à la normale une fois que c'est fait).
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Aller plus loin</title>
<para>
Le <ulink
url="ftp://ftp.lip6.fr/pub/linux/sunsite/system/daemons">miroir</ulink>
français de sysklogd.
</para>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Getty et Login</title>
<para>
Getty est le programme qui vous permet de vous connecter à travers un
périphérique série, comme une console virtuelle, un terminal en mode texte,
ou un modem. Il affiche l'invite de connexion. Une fois que vous avez
saisi votre nom d'utilisateur, getty le transmet à
<systemitem>login</systemitem>, qui vous demande un mot de passe, le
vérifie, puis vous donne l'interpréteur de commandes (le shell).
</para>
<para>
Il existe plusieurs getty disponibles. Certaines distributions, comme Red Hat,
en utilisent un très petit appelé <systemitem>mingetty</systemitem> et qui ne gère que
les terminaux virtuels.
</para>
<para>
Le programme <systemitem>login</systemitem> fait partie du paquet util-linux,
qui contient aussi un getty nommé <systemitem>agetty</systemitem>, qui fonctionne bien.
Ce paquet contient également <command>mkswap</command>, <command>fdisk</command>,
<command>passwd</command>, <command>kill</command>, <command>setterm</command>, <command>mount</command>,
<command>swapon</command>, <command>rdev</command>, <command>renice</command>,
<command>more</command> et bien d'autres.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
Le message qui apparaît en haut de votre écran avec l'invite de login
provient du fichier <filename>/etc/issue</filename>. Les getty sont en
général démarrés depuis <filename>/etc/inittab</filename>. Login
recherche les informations spécifiques à l'utilisateur dans
<filename>/etc/passwd</filename>, et si vous utilisez un fichier de
mot de passe ombre (<foreignphrase>shadow password</foreignphrase>),
dans
<filename>/etc/shadow</filename>.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Créez un fichier <filename>/etc/passwd</filename> à la main. Les mots de passe peuvent
être nuls, puis changés avec le programme <command>passwd</command> une fois connecté.
Voir la page de manuel de ce fichier. Utilisez <command>man 5 passwd</command> pour obtenir
la page de manuel du fichier plutôt que celle du programme.
</para>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Bash</title>
<para>
Si vous donnez à <systemitem>login</systemitem> une combinaison valide
de nom d'utilisateur et de mot de passe, il ira regarder dans
<filename>/etc/passwd</filename> pour savoir quel interpréteur de commandes vous donner. La
plupart du temps, dans un système Linux, ce sera
<systemitem>bash</systemitem>. Le travail de <systemitem>bash</systemitem> consiste
à lire vos commandes et voir ce sur quoi elles agissent. C'est à la fois
une interface utilisateur, et l'interpréteur d'un langage de
programmation.
</para>
<para>
Dans son rôle d'interface, il lit vos commandes, et les exécute lui-même
si ces commandes sont internes, comme <command>cd</command>, ou bien
trouve et exécute un programme s'il s'agit de commandes externes comme
<command>cp</command> ou <command>startx</command>. Bash propose
également plusieurs options fort sympathiques comme un historique des
commandes, ou la capacité de finir automatiquement les noms de fichiers
que vous entrez (lorsque vous utiliser la touche <keycap>Tab</keycap>).
</para>
<para>
Nous avons déjà vu <systemitem>bash</systemitem> à l'action dans son rôle de
langage de programmation. Les scripts qu'<systemitem>init</systemitem>
lance pour démarrer le système sont généralement des scripts shell, et
sont exécutés par <systemitem>bash</systemitem>.
Avoir un langage de programmation propre, parallèlement aux utilitaires
systèmes disponibles depuis l'invite de commande forme une combinaison très
puissante, si vous savez ce que vous faites. Par exemple (séquence
frime !), j'ai eu besoin l'autre jour d'appliquer une pile entière
de correctifs à un répertoire de codes source. J'ai été capable de le
faire en une seule commande, la suivante :
</para>
<programlisting>
for f in /home/greg/sh-utils-1.16*.patch; do patch -p0 < $f; done;
</programlisting>
<para>
Ceci recherche tous les fichiers de mon répertoire personnel dont
les noms commencent par <filename>sh-utils-1.16</filename> et finissent par
<filename>.patch</filename>, puis affecte un par un ces noms à la
variable <varname>f</varname> et exécute les commandes invoquées entre
<literal>do</literal> et <literal>done</literal>. Il y avait en
l'occurrence 11 correctifs, mais il aurait pu aussi bien y en avoir 3000.
</para>
<sect2>
<title>Configuration</title>
<para>
Le fichier <filename>/etc/profile</filename> agit sur le comportement de bash au niveau
du système entier. Ce que vous mettez dans ce fichier affectera toute
personne qui utilise bash sur votre système. Cela sert par exemple à ajouter
des répertoires dans la variable <envar>PATH</envar>, ou à définir celui de la
variable <envar>MAIL</envar>.
</para>
<para>
Le comportement par défaut du clavier laisse souvent à désirer. En fait,
c'est readline qui contrôle cela. Readline est un paquet distinct qui
prend en main les interfaces de ligne de commande, en fournissant
l'historique des commandes, et la capacité à terminer automatiquement
de noms de fichiers, tout comme les facilités évoluées d'édition de
ligne. Il est compilé dans bash. Par défaut, Readline est configuré à
l'aide du fichier <filename>.inputrc</filename>, dans votre répertoire
personnel. La variable INPUTRC peut être utilisée pour outrepasser les
règles de ce fichier pour le bash. Par exemple, dans Red Hat 6,
<envar>INPUTRC</envar> reçoit la valeur
<filename>/etc/inputrc</filename> dans le fichier
<filename>/etc/profile</filename>. Ce qui signifie que les touches
<keycap>Effacement arrière</keycap>, <keycap>Suppr</keycap>,
<keycap>Début</keycap> et <keycap>Fin</keycap> fonctionnent correctement
et pour tout le monde.
</para>
<para>
Une fois que bash a lu le fichier de configuration général, commun au
système entier, il recherche votre fichier de configuration personnel. Il
teste l'existence des fichiers <filename>.bash_profile</filename>, <filename>.bash_login</filename>
et <filename>.profile</filename> dans votre répertoire personnel. Il lance le premier
qu'il trouve. Si vous voulez modifier le comportement de bash à votre égard,
sans le changer pour les autres, faites-le ici. Par exemple, de nombreuses
applications utilisent les variables d'environnement pour contrôler leur
fonctionnement. J'ai une variable <envar>EDITOR</envar> contenant la valeur
<command>vi</command> pour pouvoir utiliser vi sous Midnight Commander (un excellent
gestionnaire de fichier orienté console) au lieu de son propre éditeur.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Exercices</title>
<para>
Les bases de bash sont faciles à apprendre. Mais ne vous y limitez pas : on
peut aller incroyablement loin avec. Prenez l'habitude de rechercher de
meilleures façons de faire les choses.
</para>
<para>
Lisez des scripts shell, analysez les choses que vous ne comprenez pas.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Aller plus loin</title>
<itemizedlist>
<listitem><para>
Il existe le « Manuel de référence Bash », clair,
mais assez lourd.
</para></listitem>
<listitem><para>
Il existe également un livre O'Reilly sur Bash, je ne sais pas s'il est
bon.
</para></listitem>
<listitem><para>
Je ne connais pas de bon tutoriel bash gratuit et à jour. Si vous
en connaissez un, merci de me faire connaître le lien.
</para></listitem>
<listitem><para>
Le code source. Suivre les liens dans
<ulink url="&howto;Build-Minimal-Linux-from-Source-HOWTO.html">Construire
un système Linux Minimum à partir du Code Source</ulink>
</para></listitem>
</itemizedlist>
</sect2>
</sect1>
<sect1>
<title>Les commandes</title>
<para>
Vous effectuez la plupart des choses sous bash en saisissant des commandes
comme <command>cp</command>. La majorité de ces commandes sont des
petits programmes, bien que quelques-unes, comme <command>cd</command>
soient intégrées à l'interpréteur de commandes.
</para>
<para>
Les commandes viennent de paquets, la plupart de la Free Software Foundation
(projet GNU). Plutôt que de dresser ici la liste des paquets, je préfère vous
renvoyer vers le <ulink
url="http://www.fr.linuxfromscratch.org/">Comment faire un système Linux
à partir de zéro</ulink>.
Il contient une liste complète et à jour de tous les paquets allant dans un
système Linux, aussi bien que des indications pour les construire.
</para>
</sect1>
<sect1>
<title>Conclusion</title>
<para>
L'un des meilleurs côtés de Linux, à mon humble avis, est que vous pouvez
entrer dedans et voir réellement comment il fonctionne. J'espère que vous
apprécierez cela autant que moi. Et j'espère que ces quelques
notes vous y auront aidé.
</para>
</sect1>
<sect1>
<title>Section administrative</title>
<sect2>
<title>Copyright</title>
<para>
Copyright © 1999, 2000 Greg O'Keefe. Vous êtes libre d'utiliser, de
copier, de distribuer ou de modifier ce document, sans obligation, selon
les termes de la Licence publique générale GNU (GPL : <ulink
url="http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html">GNU General Public
Licence</ulink>). Merci de citer l'auteur si vous utilisez tout ou
partie de ce document dans un autre.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Page principale</title>
<para>
Les mises à jour de ce document évoluent sur le site <ulink
url="http://www.netspace.net.au/~gok/power2bash">From Powerup To Bash
Prompt</ulink> avec son compagnon « Building a
Minimal Linux System from Source Code ».
</para>
<para>
Il existe une traduction française sur <ulink
url="&howto;From-PowerUp-To-Bash-Prompt.html">From Powerup to Bash
Prompt</ulink>. Merci à Dominique van den Broeck.
Une traduction japonaise par Yuji Senda est en cours et sera disponible
sur le site du <ulink url="http://www.linux.or.jp/JF/">Projet
des documentations et FAQ japonaises</ulink> si elle ne s'y trouve pas
déjà.
</para>
</sect2>
<sect2>
<title>Réactions</title>
<para>
J'aimerais recevoir vos commentaires, critiques et suggestions. Veuillez
s'il vous plaît me les envoyer en anglais à Greg O'Keefe
<email>gcokeefe@postoffice.utas.edu.au</email>
</para>
</sect2>
<sect2 id="acknowledge" xreflabel="références et remerciements">
<title>Références et remerciements
</title>
<para>
Les noms de produits cités sont des marques déposées par leurs
propriétaires respectifs, et considérés par cette note comme reconnus
comme tels.
</para>
<para>
Il y a quelques personnes que je voudrais remercier, pour m'avoir aidé à
réaliser tout ceci.
</para>
<variablelist>
<varlistentry>
<term>Michael Emery</term>
<listitem><para>
Pour m'avoir rappelé Unios.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>Tim Little</term>
<listitem><para>
Pour de bonnes indications concernant <filename>/etc/passwd</filename>
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>sPaKr dans #linux sur efnet</term>
<listitem><para>
Qui a soupçonné l'utilisation de <filename>/etc/services</filename>
par syslog, et m'a fait connaître l'expression « rolling
your own » (réaliser soi-même) pour décrire la construction
d'un système à partir des sources.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>Alex Aitkin</term>
<listitem><para>
Pour avoir porté Vico et son « verum ipsum
factum » (La compréhension découle de l'expérience) à mon
attention.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>Dennis Scott</term>
<listitem><para>
Pour avoir corrigé mon arithmétique en hexadécimal.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>jdd</term>
<listitem><para>
Pour avoir mis en évidence quelques erreurs typographiques.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>David Leadbeater</term>
<listitem><para>
Pour avoir contribué aux « pérégrinations » dans
les démons noyau.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>Dominique van den Broeck</term>
<listitem><para>
Pour avoir traduit cette doc en français. (NdT : Merci à
Guillaume Allègre et Anthony Boureux pour la relecture ainsi qu'à tous
les membres de projet de traduction linux français).
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>Matthieu Peeters</term>
<listitem><para>
Pour ses très bonnes informations sur les démons du noyau.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>John Fremlin</term>
<listitem><para>
Pour ses très bonnes informations sur les démons du noyau.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>Yuji Senda</term>
<listitem><para>
Pour la traduction en japonais.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>Antonius de Rozari</term>
<listitem><para>
Pour avoir apporté une version en assembleur GNU de Unios (voir la
section ressources sur la page principale).
</para></listitem>
</varlistentry>
</variablelist>
</sect2>
<sect2>
<title>Historique des changements</title>
<variablelist>
<varlistentry>
<term>0.8 -> 0.9 (novembre 2000)</term>
<listitem><para>
Incorporation des informations de Matthieu Peeters
sur les démons du noyau et le système de fichiers <filename
class="directory">/proc</filename>.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>0.7 -> 0.8 (septembre 2000)</term>
<listitem><para>
Suppression des informations sur la manière de construire
un système, pour les placer dans un document distinct. Correction
de quelques liens en conséquence.
</para>
<para>
Changement de site internet: de <ulink url="http://learning.taslug.org.au/power2bash">learning@TasLUG</ulink>
vers <ulink url="http://www.netspace.net.au/~gok/power2bash">mon propre site</ulink>.
</para>
<para>
Impossible d'incorporer toutes les bonnes informations reçues
d'horizons variés. La prochaine fois, peut-être :(
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>0.6 -> 0.7</term>
<listitem><para>
L'accent est plus porté sur l'explication, et moins sur la façon
de monter un système, ces informations ayant été regroupées
dans une section distincte, et le système une fois construit
a été revu à la baisse, voir directement la documentation de
Gerard Beekmans « Linux From Scratch » pour construire un
système sérieux.
</para>
<para>
Ajout de quelques hypothèses de la part de David Leadbeater
</para>
<para>
Correction de deux url, ajout d'un lien vers le téléchargement d'Unios
sur learning.taslug.org.au/resources
</para>
<para>
Test et correction d'url.
</para>
<para>
Grand nettoyage et réécriture générale.
</para></listitem>
</varlistentry>
<varlistentry>
<term>0.5 -> 0.6</term>
<listitem><para>
Ajout de l'historique des changements
</para>
<para>
Ajout de quelques éléments dans la liste des améliorations prévues.
</para></listitem>
</varlistentry>
</variablelist>
</sect2>
<sect2>
<title>Améliorations prévues</title>
<itemizedlist>
<listitem><para>
Expliquer les modules noyau, depmod, modprobe, insmod et tout
(il faut d'abord que je trouve moi-même).
</para></listitem>
<listitem><para>
Mentionner le système de fichiers /proc. Exercices potentiels.
</para></listitem>
<listitem><para>
Convertir en documentation sgml
</para></listitem>
<listitem><para>
Ajouter plus d'exercices, peut-être une section entière d'exercices
plus poussés, comme créer un système de fichiers minimal fichier par
fichier à partir de l'installation d'une distribution.
</para></listitem>
</itemizedlist>
</sect2>
<sect2 id="adaptation-francaise" xreflabel="adaptation française">
<title>Adaptation française</title>
<sect3>
<title>Traduction</title>
<para>
La traduction française de ce document a été réalisée par
Dominique van den Broeck <email>dvandenbroeck@free.fr</email>, mai
2000 (v0.7), février 2001 (v0.9).
</para>
</sect3>
<sect3>
<title>Relecture</title>
<para>
La relecture de ce document a été réalisée par Jean-Philippe Guérard
<email>jean-philippe.guerard@laposte.net</email>. Les version
précédentes ont été relues par Guillaume Allègre et Anthony Boureux.
</para>
</sect3>
</sect2>
</sect1>
</article>