<!doctype linuxdoc system>
<article>
<title>Man page HOWTO</title>
<author>
Auteur : Jens Schweikhardt <htmlurl url="mailto:schweikh@noc.dfn.de"
name="schweikh@noc.dfn.de">
<newline>
<htmlurl url="http://www.shuttle.de/schweikh/home.html"
name="www.shuttle.de/schweikh/home.html">
</author>
<date>
Mars 1998
</date>
<abstract>
(Adaptation française par Alexandre Devaure <htmlurl
url="mailto:adevaure@mail.dotcom.fr"
name="adevaure@mail.dotcom.fr">, 2 juin 1999).
Ce HOWTO explique ce que vous devrez avoir en tête quand vous
prévoyez d'écrire une documentation en ligne (plus connue sous le nom de
page de manuel) que vous voulez rendre accessible via la
commande <tt>man(1)</tt>. Tout au long de ce HOWTO, une entrée
du manuel sera simplement appelée page de manuel,
quelque soit sa longueur réelle et sans intention sexiste.
</abstract>
<toc>
<sect>Quelques évidences à propos de la documentation
<p>
Pourquoi écrivons-nous une documentation ? C'est une
question bête. Parce que nous voulons que d'autres personnes
puissent utiliser notre programme, notre fonction dans une librairie
ou quoi que ce soit que nous avons écrit et rendu disponible. Mais
écrire une documentation n'est pas suffisant :
<itemize>
<item>
la documentation doit être accessible. Si elle est cachée à
un endroit non standard où les outils de recherche relatifs à la
documentation ne la trouveront pas, comment peut-elle
remplir son rôle ?
<item>
la documentation doit être fiable et précise. Il n'y a rien de
plus irritant qu'un programme se comportant différemment
de ce qui est écrit dans sa documentation. Les
utilisateurs vous maudiront, vous enverront des courriers
d'insulte, puis rejetteront à jamais tout autre travail
venant de vous.
</itemize>
La méthode traditionnelle pour accéder à la documentation sous
UNIX fait appel à la commande <tt>man(1)</tt>. Ce HOWTO décrit
ce que vous devez faire pour écrire une page de manuel qui
sera correctement traitée par les outils prévus à cet effet,
dont les plus importants sont <tt>man(1)</tt>, <tt>xman(1x)</tt>,
<tt>apropos(1)</tt>, <tt>makewhatis(8)</tt> et
<tt>catman(8)</tt>.
</p>
<p>
La qualité et la véracité des informations sont, bien sûr, de votre
ressort. Malgré tout, vous trouverez dans ce guide quelques idées qui
vous permettront d'éviter certains pièges courants.
</p>
</sect>
<sect>Comment accède-t-on aux pages de manuel ?
<p>
Vous devez connaître avec précision le mécanisme d'accès aux pages de
manuel afin de savoir donner un nom correct à vos documents, et d'être
capable de les installer au bon endroit. Chaque page de manuel
appartient à une section spécifique, dénotée par un simple chiffre.
Les sections les plus courantes rencontrées sous Linux sont :
<itemize>
<item> 1 : commandes utilisateurs pouvant être exécutées par
tout le monde ;
<item> 2 : appels systèmes, c'est-à-dire les fonctions
fournies par le noyau ;
<item> 3 : fonctions des bibliothèques ;
<item> 4 : périphériques, c'est-à-dire les fichiers spéciaux
que l'on trouve dans le répertoire <tt>/dev</tt> ;
<item> 5 : descriptions des formats de fichiers (comme par exemple
<tt>/etc/passwd</tt> ;
<item> 6 : les jeux, sans commentaire...
<item> 7 : divers (macros, conventions particulières, ...) ;
<item> 8 : outils d'administration exécutables uniquement
par le super utilisateur ;
<item> 9 : un autre endroit (spécifique à Linux) destiné à la
documentation des services offerts par le noyau ;
<item> n : nouvelle documentation, qui pourra être déplacée vers un
endroit approprié ;
<item> o : ancienne documentation, qui peut être conservée encore un
certain temps ;
<item> l : documentation locale, propre à ce système particulier.
</itemize>
Le nom du fichier source d'une page de manuel (le fichier d'entrée du
système de formatage) est le nom de la commande décrite (ou de la
fonction, du fichier, etc.), suivi d'un point et du numéro de section.
Si, par exemple, vous documentez le format du fichier
"<it>passwd</it>", vous devez appeler le fichier source
"<it>passwd.5</it>". Nous avons ici un exemple d'un fichier
qui porte le même nom qu'une commande ; nous aurions tout
aussi bien avoir une fonction de bibliothèque appelée
"<it>passwd</it>". L'organisation en sections constitue la
méthode habituelle pour résoudre ces ambiguïtés : la
description de la commande se trouvera dans le fichier
"<it>passwd.1</it>" et notre hypothétique fonction de
bibliothèque dans "<it>passwd.3</it>".
</p>
<p>
Quelquefois, une lettre est ajoutée au numéro de section comme
par exemple "<it>xterm.1x</it>" ou "<it>wish.1tk</it>". Le but
de cette notation est d'indiquer qu'il s'agit respectivement
d'une documentation d'un programme X Window ou d'une
application Tk. Certains programmes d'affichage du manuel
peuvent exploiter cette particularité ; <tt>xman</tt>, par
exemple affichera "<it>xterm(x)</it>" et "<it>wish(tk)</it>"
dans la liste des documents disponibles.
</p>
<p>
S'il vous plaît, n'utilisez pas les sections n, o et l : selon le
standard du système de fichiers (File System Standard), ces sections
sont déconseillées, utilisez plutôt les sections numériques.
</p>
<p>Attention aux éventuels conflits de noms avec des programmes,
fonctions ou fichiers déjà existants. Ce serait certainement une
mauvaise idée d'écrire un autre éditeur de texte et de le nommer ed,
sed (pour super ed) ou red (pour Roger edition). En vous assurant
que le nom de votre programme est unique, vous éviterez que
quelqu'un exécute votre programme et qu'il lise la page de manuel
d'un autre ou <it>vice verca</it>. Vous pouvez éventuellement vous
aider de la base de données "lsm" qui recense beaucoup de
programmes disponibles pour Linux.
</p>
<p>
Maintenant que nous savons quel nom donner à notre fichier, la
prochaine décision est de choisir le répertoire dans lequel nous
l'installerons (quand l'utilisateur lancera la commande "make
install"). Sous Linux, toutes les pages de manuel sont dans des
sous-répertoires à partir d'une racine mémorisée dans la variable
d'environnement MANPATH. Les outils de traitement de la
documentation l'utilisent de la même manière que le shell utilise
la variable PATH pour trouver les exécutables. En fait, MANPATH a
le même format que PATH : toutes les deux sont une liste de
répertoires séparés par des ":" (mais MANPATH n'autorise pas de
champs vides ou des chemins relatifs, seulement des chemins
absolus). Si MANPATH n'existe pas ou si elle n'est pas exportée,
/usr/man est utilisée comme valeur par défaut. Dans le but
d'accélerer la recherche et pour garder les répertoires de taille
raisonable, les répertoires pointés dans MANPATH (aussi appelés
répertoires de base) contiennent une multitude de sous-répertoires
nommés "<it>man<s></it>" où <s> désigne le caractère
correspondant à la section présenté plus haut. Toutes les sections
ne sont pas représentées, il n'y a pas, par exemple de raison de
garder une entrée "<it>mano</it>". Vous pourrez y trouver également
des sous-répertoires appelés "<it>cat<s></it>",
"<it>dvi<s></it>" et "<it>ps<s></it>", qui contiennent
toute la documentation formatée, prête à être affichée ou
imprimée : nous reviendrons sur ce sujet plus loin. Le
seul fichier à être présent à côté de ces sous-répertoires du
répertoire de base s'appelle "<it>whatis</it>". Le but et la
création de ce fichier sera décrit dans la section 11. La
méthode la plus sûre pour installer au bon endroit une page de
manuel de la section "s" est de mettre le fichier dans le répertoire
"<it>/usr/man/man<s></it>". Toutefois, un bon
<tt>Makefile</tt> devra autoriser l'utilisateur de choisir un autre
répertoire de base, disons par exemple par le biais d'une variable
d'environnement que l'on pourrait nommer MANDIR. La plupart des
distributions GNU peuvent être configurées à l'aide de l'option
<tt>--prefix=/nom/option</tt>. Les pages de manuels correspondantes
seront alors installées à partir du répertoire de base
<it>/mon/option/man</it>. Je vous suggère d'utiliser une méthode
similaire pour vos réalisations personnelles.
</p>
<p>
Depuis l'avènement du "<it>Système de fichiers standard</it>" pour
Linux (FS-STnd), les choses se sont compliquées. Le FS-STnd 1.2 stipule
que :
<quote>
des aménagements doivent être faits dans la structure de
<it>/usr/man</it> pour supporter des pages de manuel écrites dans
différentes (ou mutiples) langues.
</quote>
</p>
<p>
Ceci est fait en introduisant un niveau de
répertoires supplémentaire qui distingue les différentes
langues. Citant encore le FS-Stnd 1.2 :
<quote>
Le nommage des sous-répertoires correspondants aux langues
de <it>/usr/man</it> est basé sur l'appendice E du standard POSIX
1003.1 qui décrit la chaîne de caractères
d'authentification <it>locale</it> (qui est la méthode la
mieux acceptée pour décrire un environement culturel). La
chaîne <it>locale</it> se présente sous la forme
<verb>
<langage>[_<pays>][.<jeu-de-caracteres>][,<version>]
</verb>
</quote>
(Reportez vous au FS-Stnd pour voir quelques chaînes
<it>locale</it>courantes.) D'après ces recommandations, nous
avons nos pages de manuel dans
<it>/usr/man/<locale>/man[1-9lno]</it>. Les versions
formatées se trouveraient alors bien entendu dans
<it>/usr/man/<locale>/cat[1-9lno]</it> : nous
pourrions ne les fournir que pour une seule langue.
</p>
<p>
TOUTEFOIS, je (l'auteur du document, pas le traducteur) ne
peut pas recommander de passer a cette structure en l'état
actuel des choses. Le FS-Stnd 1.2 autorise aussi que
<quote>
les systèmes qui n'utilisent qu'une seule langue et jeu de
caractères pour toutes les pages de manuel peuvent omettre
la sous-chaîne <it><locale></it> et stocker toutes ces
pages dans le répertoire <it>mandir</it>. Par exemple, les
machines équipées seulement de pages de manuel en anglais
codées en ASCII peuvent mettre les pages de manuel (les
répertoires <it>man[1-9]</it>) directement dans
<it>/usr/man/</it>. Il s'agit en fait de l'arrangement
habituel.
</quote>
<p>
Je (l'auteur du document, pas le traducteur) ne changerai pas
ma configuration tant que tous les outils (comme
<tt>xman</tt>, <tt>info</tt>, <tt>tkman</tt> et beaucoup
d'autres) ne seront pas tous adaptés à cette nouvelle
structure.
</p>
</sect>
<sect>A quoi ressemble une page de manuel formatée ?
<p>
Laissez-moi vous présenter un exemple que j'expliquerai plus tard. En
raison de la nature et du mode de réalisation de ce document, nous ne
pouvons pas reproduire les caractères accentués, ni les différents
enrichissements du texte (gras et italiques principalement) ;
consultez la section traitant des polices de caractères pour obtenir
des détails sur ces possibilités.
</p>
<p>Voici comment se présente la page de manuel de notre programme
hyphothétique "<tt>prout</tt>" :
<verb>
PROUT(1) Manuel utilisateur PROUT(1)
NAME
prout - proutibule la bibliotheque plaf
SYNOPSIS
prout [-plaf] [-c fichier-config ] fichier ...
DESCRIPTION
prout proutibule la bibliotheque plaf en mouglifiant la
table des symboles. Par defaut, la commande recherche
tous les segments glurb et les trie par ordre betagonique
decroissant afin que le gloupeur gloup(1) les trouve.
L'entree symdef est alors compactee selon l'algorithme
NABOB. Les fichiers sont traites dans leur ordre
d'apparition sur la ligne de commandes.
OPTIONS
-b N'affiche pas `bidouille en cours' sur la sortie
standard pendant le traitement.
-c fichier-config
Utilise le fichier de configuration fichier-config
au lieu du fichier global /etc/prout.conf. Cela
supprime aussi l'effet de la variable
d'environnement PROUTCONF.
-a Traite egalement les en-tetes froutz en plus des
segments glurb.
-r Mode recursif. Fonctionne a la vitesse de la
lumiere, mais necessite plusieurs megaoctets de
memoire virtuelle.
FICHIERS
/etc/prout.conf
Fichier de configuration general, pour tout le
systeme. Voir prout(5) pour plus de details.
~/.proutrc
Fichier de configuration propre a chaque utilisa
teur. Voir prout(5) pour plus de details.
ENVIRONNEMENT
PROUTCONF
Si elle existe, cette variable peut contenir le
chemin d'acces complet a un autre fichier de con
figuration global prout.conf. L'option -c rend
cette variable inoperante.
DIAGNOSTICS
Les messages suivants peuvent etre affiches sur la sortie
standard d'erreurs :
Mauvais nombre magique.
Le fichier d'entree ne semble pas etre un fichier
archive.
Segments glurb ancien style.
prout ne peut traiter que le nouveau style de seg
ments glurb. Les bibliotheques GROBOL ne sont pas
supportees dans cette version.
BOGUES
Le nom de cette commande aurait du etre choisi de maniere
a mieux refleter sa fonction.
AUTEUR
Marcel Dugenou <dugenou@renux.freenix.fr>
VOIR AUSSI
gloup(1), plaf(1), prout(5).
Linux JANVIER 1996 1
</verb>
</p>
<p>Et voici les explications promises :
<descrip>
<tag>La section NAME :</tag> C'est la seule section requise.
Les pages de manuel sans une section "NAME" sont aussi
utiles que des réfrigerateurs au Pôle Nord. Cette section a
aussi un format standardisé constitué d'une liste de
programmes ou noms de fonctions séparés par des virgules
suivie d'un tiret et d'une courte description
(habituellement une ligne) de la fonctionnalité que le
programme (fonction ou fichier) est supposé dispenser. A
l'aide de <tt>makewhatis(8)</tt> les sections NAME sont
incluses dans les fichiers de la base de données de
<tt>whatis</tt>. <tt>makewhatis</tt> est la raison pour
laquelle la section NAME doit exister et pourquoi elle doit
adhérer au format que j'ai décrit. Dans le source groff,
elle doit ressembler à :
<tscreen>
.SH NAME prout \- proutibule de la bibliotheque plaf
</tscreen>
Le <tt>\-</tt> est important ici : le backslash sert a
faire la différence entre le tiret et une marque de césure
qui peut apparaître à l'intérieur du nom de la commande ou
dans la ligne de description.
</p>
<p><bf>Attention</bf> : en l'état actuel des choses, vous ne
pouvez pas traduire NAME par NOM en français, à moins de
modifier la plupart des programmes <tt>makewhatis</tt>
existants. C'est bien dommage.
</p>
<p>
</p>
<tag>La section SYNOPSYS</tag>... est censée donner
un aperçu sur les options du programme. Pour les
fonctions, cette section fait la liste des fichiers à inclure
et son prototype pour que le programmeur connaisse le type et le
nombre d'arguments ainsi que le type de retour.
<p></p>
<tag>La section DESCRIPTION</tag> Elle explique en détail
pourquoi votre séquence de 0 et de 1 est la meilleure de
toutes. C'est ici que vous étalez tout votre savoir ! Gagnez
l'estime des autres programmeurs et des utilisateurs en
faisant de cette section une source d'information sûre et
détaillée. Expliquez à quoi servent les arguments, le
format de fichier, les algorithmes qui effectuent le plus
dur du travail.
<p></p>
<tag>La section OPTIONS</tag>Elle donne une description pour
chaque option, comment elle affecte le fonctionnement du
programme. Vous le saviez, n'est-ce pas ?
<p></p>
<tag>La section FICHIERS</tag>Elle indique les fichiers
utilisés par le programme ou la fonction. Par exemple, les
fichiers de configuration, les fichiers de démarrage, les
fichiers sur lesquels le programme agit. Ce serait une bonne
idée de donner les chemins absolus de ces fichiers et
d'avoir un processus d'installation qui modifie la partie
répertoire selon les préférences de l'utilisateur : les
manuels de <tt>groff</tt> ont comme préfixe par défaut
<it>/usr/local</it>, donc ils référencent
<it>/usrl/local/lib/groff/*</it> par défaut. Cependant, si
vous installez en utilisant "<tt>make prefix=/opt/gnu</tt>",
les références dans la page de manuel change en
<it>/opt/gnu/lib/groff/*</it>.
<p></p>
<tag>La section ENVIRONNEMENT</tag> fait la liste de toutes les variables
d'environnement qui affectent votre programme ou fonction
et, bien sûr, explique
comment. La plupart du temps, les variables
contiendront les chemins, nom de fichiers, options par défaut.
<p></p>
<tag>La section DIAGNOSTIQUES</tag>Elle doit donner une vue
d'ensemble des messages d'erreurs les plus courants de votre
programme et des éventuelles solutions à ces problèmes. Il
n'est pas nécessaire d'expliquer les messages d'erreurs du
système (de <tt>perror(3)</tt>) ou des signaux fatals (de
<tt>psignal(3)</tt>) qui peuvent apparaître pendant
l'exécution de tout programme.
<p></p>
<tag>La section BOGUES</tag> Devrait idéalement ne pas
exister. Si vous êtes brave, vous pouvez décrire ici
les limitations, les inconvénients, les caractéristiques
que certains pourraient prendre pour des défauts. Si vous
n'êtes pas brave, renommez-la en section "A FAIRE".
<p></p>
<tag>La section AUTEUR</tag>Il est appréciable de l'avoir
quand il y a des erreurs grossières dans la documentation
ou dans le comportement du programme et que vous voulez
envoyer un rapport de bogue.
<p></p>
<tag>La section VOIR AUSSI</tag>C'est une liste de pages de manuel
relatives à l'application citées par ordre alphabétique. Par
convention, c'est la dernière section.
</descrip>
Vous êtes libres d'en inventer d'autres si elles n'empietent pas sur
celles décrites au-dessus. Nous avons volontairement décrit une
version francisée de page de manuel, puisque ce document est destiné
aux pays francophones. Néanmoins, vous devez avoir conscience que si
vous devez diffuser une application dans le monde entier, il vous
faudra fournir un manuel en langue anglaise (ce qui est la version
standard, traditionnelle), et que les noms "officiels" de ces sections
sont en réalité, dans l'ordre : NAME, SYNOPSIS, DESCRIPTION, OPTIONS,
FILES, ENVIRONMENT, DIAGNOSTICS, BUGS, AUTHOR et SEE ALSO.
</p>
<p> Donc comment générer cette page de manuel ? J'attendais cette
question, voici le source :
<verb>
.\" Formater ce fichier par la commande :
.\" groff -man -Tlatin1 prout.1 (si vous avez saisi des accents Iso-8859-1)
.\" groff -man -Tascii prout.1 (cas general )
.\"
.TH PROUT 1 "JANVIER 1996" Linux "Manuel utilisateur"
.SH NAME
prout \- proutibule la bibliotheque plaf
.SH SYNOPSIS
.B prout [-plaf] [-c
.I fichier-config
.B ]
.I fichier
.B ...
.SH DESCRIPTION
.B prout
proutibule la bibliotheque plaf en mouglifiant la table des symboles.
Par defaut, la commande recherche tous les segments glurb et les trie
par ordre betagonique decroissant afin que le gloupeur
.BR gloup (1)
les trouve. L'entree symdef est alors compactee selon l'algorithme NABOB.
Les fichiers sont traites dans leur ordre d'apparition sur la ligne
de commandes.
.SH OPTIONS
.IP -b
N'affiche pas `bidouille en cours' sur la sortie standard pendant
le traitement.
.IP "-c fichier-config"
Utilise le fichier de configuration
.I fichier-config
au lieu du fichier global
.IR /etc/prout.conf .
Cela supprime aussi l'effet de la variable d'environnement
.B PROUTCONF.
.IP -a
Traite egalement les en-tetes froutz en plus des segments glurb.
.IP -r
Mode recursif. Fonctionne a la vitesse de la lumiere, mais necessite
plusieurs megaoctets de memoire virtuelle.
.SH FICHIERS
.I /etc/prout.conf
.RS
Fichier de configuration general, pour tout le systeme. Voir
.BR prout (5)
pour plus de details.
.RE
.I ~/.proutrc
.RS
Fichier de configuration propre a chaque utilisateur. Voir
.BR prout (5)
pour plus de details.
.SH ENVIRONNEMENT
.IP PROUTCONF
Si elle existe, cette variable peut contenir le chemin d'acces complet
a un autre fichier de configuration global
.IR prout.conf .
L'option
.B -c
rend cette variable inoperante.
.SH DIAGNOSTICS
Les messages suivants peuvent etre affiches sur la sortie standard d'erreurs :
Mauvais nombre magique.
.RS
Le fichier d'entree ne semble pas etre un fichier archive.
.RE
Segments glurb ancien style.
.RS
.B prout
ne peut traiter que le nouveau style de segments glurb. Les bibliotheques
GROBOL ne sont pas supportees dans cette version.
.SH BOGUES
Le nom de cette commande aurait du etre choisi de maniere a mieux
refleter sa fonction.
.SH AUTEUR
Marcel Dugenou <dugenou@renux.freenix.fr>
.SH "VOIR AUSSI"
.BR gloup (1),
.BR plaf (1),
.BR prout (5).
</verb>
</p>
</sect>
<sect>Comment documenter plusieurs choses dans une seule page de manuel ?
<p>
De nombreux programmes (<tt>grep</tt>, <tt>egrep</tt>) et fonctions
(<tt>printf</tt>, <tt>fprintf</tt>,...) sont documentées dans une
seule page de manuel. Cependant, ces pages seraient inutilisables si
elles n'étaient accessibles que par un seul nom. Nous ne pouvous nous
attendre à ce qu'un utilisateur se souviennent que la page de manuel
de <tt>egrep</tt> est en fait celle de <tt>grep</tt>. Il est par
conséquent indispensable que la page soit accessible sous différents
noms. Vous avez plusieurs possibilités pour y arriver :
<enum>
<item>avoir des copies identiques pour chaque nom ;
<item>connecter toutes les pages de manuels en utilisant des liens
physiques ;
<item>utiliser les liens symboliques pointant la page de
manuel ;
<item>utiliser le mécanisme de "source" de <tt>groff</tt>
fournie par la macro "<tt>.SO</tt>".
</enum>
La première possibilité est une perte de place. La deuxième n'est pas
recommandée parce que les versions intelligentes du programme
<tt>catman</tt> peuvent gagner beaucoup de temps en regardant le type
du fichier et son contenu. Les liens physiques réduiraient l'efficacité
de cet outil (dont le but est de formater toutes les pages de manuel
pour qu'elles soient affichées plus rapidement). La troisième
alternative comporte un piège si vous êtes concerné par la
portabilité, vous devez savoir qu'il existe des systèmes de fichiers
qui ne supportent pas les liens symboliques. En bref,
la Meilleure Chose (TM) est d'utiliser le mécanisme source de
<tt>groff</tt>.
</p>
<p>Voila comment l'utiliser : si vous voulez que votre page soit
accessible sous les noms <tt>truc</tt> et <tt>bidule</tt> dans la
section 1, alors mettez la page de manuel dans <tt>truc.1</tt> et
réalisez le fichier <tt>bidule.1</tt> contenant :
<tscreen>
<verb>
.SO man1/truc.1
</verb>
</tscreen>
Il est important de spécifier le répertoire <it>man1/</it> aussi bien
que le nom du fichier <tt>truc.1</tt> car lors de l'exécution de
<tt>groff</tt>, celui-ci aura comme répertoire courant le
répertoire de base des pages de manuel, et il interprètera les
arguments de <tt>.SO</tt> comme étant relatifs à cet
emplacement.
</p>
</sect>
<sect>Quel ensemble de macros utiliser ?
<p>
Il y a de nombreux ensembles de macros étudiés spécialement pour écrire
des pages de manuel. Ils sont habituellement dans le répertoire de
macro de <tt>groff</tt> <it>/usr/lib/groff/tmac</it>. Les noms de
fichiers sont du genre <it>tmac.<quelque chose></it>, où
<it><quelque-chose></it> est l'argument de l'option -m
de <tt>groff</tt>. <tt>groff</tt> utilisera
<it>tmac.<quelque-chose></it> quand l'option <tt>-m
<quelque-chose></tt> sera donnée. Souvent, l'espace
entre "-m" et <quelque-chose> est oublié, on écrira
donc <tt>groff -man</tt> pour formater des pages de manuel en
utilisant l'ensemble de macro tman.an. Voilà la raison de ce
nom bizarre "<it>tman.an</it>".
</p>
<p>
En plus de <it>tman.an</it>, il existe un autre ensemble de macro
populaire, <it>tman.doc</it>, originaire de l'université de
Californie à Berkeley (UCB). De nombreuses pages de manuels de BSD
l'utilisent et il semble que UCB en a fait son standard pour la
documentation. Les macros de <it>tman.doc</it> sont plus souples
mais, hélas, il y a des lecteurs de pages de manuels qui ne
les utilisent pas mais qui appellent toujours <tt>groff -man</tt>. Par
exemple, toutes les versions du programme <tt>xman</tt> que j'ai rencontrées
faisaient la tête devant
les pages de manuels requérant <it>tman.doc</it>. Donc faîtes-vous
une faveur : utilisez <it>tmac.an</it>, utiliser un autre ensemble
de macros est considéré comme hasardeux. <it>tmac.andoc</it> est
un pseudo ensemble de macros qui regarde le source et charge soit
<it>tmac.an</it> ou <it>tmac.doc</it>. En fait, tous les
programmes de lecture du manuel devraient l'utiliser mais
jusqu'à présent, peu le font, aussi il vaut mieux assurer le coup
en se cantonnant au bon vieux <it>tmac.an</it>. Tout ce que je
dirais à partir de maintenant concernant les macros est valable
seulement pour <it>tmac.an</it>. Si vous voulez quand même utiliser
les macros de <it>tmac.doc</it>, voici un pointeur vers leur
documentation et un mode d'emploi très détaillé :
<htmlurl url="http://www.bsdi.com/bsdi-man"
name="www.bsdi.com/bsdi-man">.
Vous trouverez un formulaire de recherche sur cette page. Entrez
<tt>mdoc</tt> et il vous trouvera <tt>mdoc(7)</tt> et
<tt>mdoc.samples(7)</tt>, un didacticiel sur la réalisation des
pages de manuel BSD.
</p>
</sect>
<sect>Quels préprocesseurs puis-je utiliser ?
<p>
<tt>groff</tt> est fourni avec au moins 3 préprocesseurs,
<tt>tbl</tt>, <tt>eqn</tt> et <tt>pic</tt> (certains
systèmes les nomment <tt>gtbl</tt>, <tt>geqn</tt> et
<tt>gpic</tt>). Ils sont destinés à traduire leurs macros
et leurs données en code source <tt>troff</tt> standard.
<tt>tbl</tt> est un préprocesseur de tableaux,
<tt>eqn</tt> en est un d'équation et de mathématiques et
<tt>pic</tt> gère les images. Consultez leurs pages de
manuel pour découvrir les fonctionalités qu'ils proposent.
</p>
<p>
Mais autant être clair : n'écrivez pas de pages de manuel
qui utilisent des préprocesseurs.
</p>
<p>
<tt>eqn</tt> produira généralement un résultat catastrophique
sur des périphériques du genre télétype, qui malheureusement
représentent 99% des visualtions de pages de manuel. Par exemple
<it>XAllocColor.3x</it> contient des formules avec des
exposants. A cause de la nature de ces terminaux, l'exposant
sera sur la même ligne que la base. «<it>N puissance
deux</it>» s'affichera "N2".
</p>
<p>
Il vaut mieux éviter <tt>tbl</tt> aussi, car je n'ai jamais vu aucun
<tt>xman</tt> qui fonctionne avec lui.
<tt>xman 3.1.6</tt> utilise la ligne de commande suivante pour
formater les pages de manuel, par exemple <it>signal(7)</it> :
<verb>
gtbl /usr/man/man7/signal.7 | geqn | gtbl | groff -Tascii -man \
/tmp/xmana01760 2> /dev/null
</verb>
qui coince sur toutes les sources utilisant <tt>gtbl</tt>, car
sa sortie est redirigée encore une fois vers <tt>gtbl</tt>. Le
résultat donne une page de manuel sans votre tableau. Je ne
sais pas si c'est un bogue ou une particularité de
<tt>gtbl</tt> qui s'étrangle sur sa propre sortie ou si
<tt>xman</tt> devrait être un peu plus gentil et ne pas
utiliser <tt>gtbl</tt> deux fois... De toute façon, si vous
voulez un tableau, formatez-le vous-même et mettez-le entre
les lignes <tt>.nf</tt> et <tt>.fi</tt> ce qui permettra de ne
pas le formater. Vous ne pourrez pas avoir de gras ou
d'italique par cette méthode mais elle permettra d'avoir votre
tableau dans tous les cas.
</p>
<p>
Je n'ai jamais vu une page de manuel nécessitant le
préprocesseur <tt>pic</tt> mais je n'aimerais pas ça. Comme
vous pouvez le voir plus haut, <tt>xman</tt> ne l'utilise pas
et <tt>groff</tt> ferait sûrement la danse de Saint-Guy en
voyant les données en entrée.
</p>
</sect>
<sect>Dois-je distribuer les sources et/ou la documentation déjà formatée ?
<p>
Voyons les avantages (+) et les inconvénients (-) de quelques
possibilités choisies :
<enum>
<item>
code source uniquement :
<itemize>
<item>
(+) distribution plus petite ;
</item>
<item>
(-) inutilisable sur les systèmes ne disposant pas de
<tt>groff</tt>.
</item>
</itemize>
</item>
<item>
verison formatée non compactée uniquement :
<itemize>
<item>
(+) utilisable même sur des systèmes dépourvus de
<tt>groff</tt> ;
</item>
<item>
(-) l'utilisateur ne peut pas générer un fichier dvi
ou PostScript ;
</item>
<item>
(-) gâchis de l'espace disque sur les systèmes sachant
gérer aussi les pages compressées.
</item>
</itemize>
</item>
<item>
version formatée et compactée seulement :
<itemize>
<item>
(+) utilisables même sur des systèmes dépourvus de
<tt>groff</tt> ;
</item
<item>
(-) l'utilisateur ne peut pas générer de fichier dvi
ou PostScript ;
</item>
<item>
(-) quel format de compactage utiliser ? .Z ? .z ?
.gz ? Tous ?.
</item>
</itemize>
</item>
<item>
code source et la version formatée non compactée :
<itemize>
<item>
(+) accessible même sur les systèmes ne disposant pas
de <tt>groff</tt> ;
</item>
<item>
(-) taille de la distribution plus grande ;
</item>
<item>
(-) certains systèmes peuvent nécessiter des pages de
manuels formattées et compactées ;
</item>
<item>
(-) informations redondantes sur les systèmes équipés
de <tt>groff</tt>.
</item>
</itemize>
</item>
</enum>
</p>
<p>
A mon avis, la meilleure solution est de distribuer uniquement
le code source. L'argument selon lequel la documentation ne
pourra pas être accessible sur les systèmes sans <tt>groff</tt>
n'a aucune importance. Plus de 500 pages de manuel du Projet de
Documentation de Linux ne sont que sous forme de code source.
Les pages de manuel de XFree86 ne sont disponibles que sous
forme de code source. Les pages de manuel de la FSF n'existent
que sous forme de code source. En fait, j'ai rarement vu des
logiciels distribués avec les pages de manuels formatées. Si un
administrateur a besoin que les pages de manuel soient
accessibles, il aura forcément installé <tt>groff</tt>.
</p>
</sect>
<sect>Quelles sont les conventions pour les fontes ?
<p>
Avant tout, n'utilisez pas les opérateurs directs de fonte comme
<tt>\fB \fP</tt>, etc. Employez des macros avec des arguments.
Cette méthode vous évitera une erreur classique : oublier un
changement de fonte à la fin d'un mot ce qui provoque la
continuation du gras ou de l'italique jusqu'au prochain
changement de fonte. Croyez-moi, ça arrive plus souvent qu'on
ne le pense !
</p>
<p>
Les macros <it>tmac.an</it> offrent les possibilités
suivantes :
<itemize>
<item>
<tt>.B</tt> caractères gras
</item>
<item>
<tt>.BI</tt> gras et italiques en alternance
</item>
<item>
<tt>.BR</tt> gras et romain en alternance
</item>
<item>
<tt>.I</tt> italiques
</item>
<item>
<tt>.IB</tt> italiques et gras en alternance
</item>
<item>
<tt>.IR</tt> italiques et romain en alternance
</item>
<item>
<tt>.RB</tt> romain et gras en alternance
</item>
<item>
<tt>.RI</tt> romain et italiques en alternance
</item>
<item>
<tt>.SM</tt> taille réduite (9/10 du corps normal)
</item>
<item>
<tt>.SB</tt> gras, taille réduite (NON petit et gras en
alternance)
</item>
</itemize>
</p>
<p>
X et Y en alternance signifie que les arguments impairs
seront imprimés en X et les pairs en Y. Par exemple :
<tscreen>
<verb>
.BI "Arg 1 est gras, " "arg2 est en italiques, " "arg3 en gras"
</verb
</tscreen>
</p>
<p>
Les guillemets sont nécessaires pour placer des espaces dans
un argument.
</p>
<p>
Voilà donc pour ce qui est possible. Voyons maintenant comment
il faut utiliser ces possibilités (des parties ont été
honteusement copiées de <tt>man(7)</tt>) :
</p>
<p>
Bien qu'il existe de nombreuses conventions typographiques
pour les pages de manuel dans le monde UNIX, l'existence de
plusieurs centaines de pages de manuel spécifiques à Linux
définit nos standards :
</p>
<p>
Pour les fonctions, les arguments sont toujours en italiques,
même dans la section SYNOPSYS, alors que le reste est en gras.
Vous écrirez donc :
<tscreen>
<verb>
.BI "mafonction(int " argc ", char **" argv );
</verb>
</tscreen>
</p>
<p>
Les noms de fichiers sont toujours en italiques, hormis dans
la section SYNOPSYS où les fichiers à inclure sont en gras.
Vous écrirez alors :
<tscreen>
<verb>
.I /usr/include/stdio.h
</verb>
</tscreen>
et
<tscreen>
<verb>
.B #include <stdio.h>
</verb>
</tscreen>
</p>
<p>
Les noms des macros, qui sont habituellement en majuscules,
sont en gras :
<tscreen>
<verb>
.B MAXINT
</verb>
</tscreen>
</p>
<p>
Lors de l'énumération d'une liste de codes d'erreurs, ces
codes sont en gras. Cette liste fait généralement appel à la
macro <tt>.TP</tt> (paragraphe avec titre) comme ci-dessous :
<tscreen>
<verb>
.TP
.B EBADF
.I fd n'est pas un descripteur de fichier valide
.TP
.B EINVAL
.I fd ne convient pas pour être lu
</verb>
</tscreen>
</p>
<p>
Toute référence à une autre page de manuel (ou à la
page courante) est en gras. Si le numéro de la section du
manuel est indiqué, il s'écrit en roman, sans espace :
<tscreen>
<verb>
.BR man (7)
</verb>
</tscreen>
</p>
<p>
Les acronymes sont plus élégants lorsqu'ils apparaissent dans
un corps plus petit. Je recommande donc :
<tscreen>
<verb>
.SM UNIX
.SM ASCII
.SM TAB
.SM NFS
.SM LALR(1)
</verb>
</tscreen>
</sect>
<sect>Comment dois-je présenter ma page de manuel ?
<p>
Voilà quelques conseils pour rendre votre documentation plus
sûre, plus lisible et plus «formatable» :
<itemize>
<item>Les exemples doivent fonctionner : testez-les
(utilisez le copier-coller pour passer à votre shell ce que
contient votre page de manuel) et redirigez la sortie de
votre commande dans votre page, ne tapez pas ce que vous
PENSEZ que votre programme affichera.
</item>
<item>
relisez-vous, corrigez toutes les éventuelles fautes de
frappe ou d'orthographe, faîtes-vous relire par un tiers
(surtout si vous ne rédigez pas le texte dans votre langue
natale) . (d'ailleurs ce HOWTO n'a pas été relu...
Y a-t-il un volontaire ?)
</item>
<item>
testez votre page de manuel : est-ce que
<tt>groff</tt> trouve des erreurs lors du formatage ?
C'est agréable de trouver dans un commentaire la ligne de
commande qu'il faut taper pour le formatage. Est-ce que la
commande <tt>man(1)</tt> affiche des erreurs ou des
avertissements lorsqu'on appelle "<tt>man
votre_programme</tt>" ? Est-ce que la façon dont
<tt>man(1)</tt> utilise le système de formatage produit le
résultat escompté ? Est-ce que cela fonctionne aussi
bien avec <tt>xman(1x)</tt> et <tt>tkman(1tk)</tt> ?
<tt>XFree86 3.1</tt> contient la version 3.1.6 de
<tt>xman</tt> qui décompacte les pages avec :
<tscreen>
<verb>
gzip -c -d < %s > %s
zcat < %s > %s
</verb>
</tscreen>
</item>
<item>
Est-ce que <tt>makewhatis(8)</tt> pourra extraire la ligne
de description de la section NAME ?
</item>
</itemize>
</p>
</sect>
<sect>Comment puis-je avoir un texte en pur ASCII sans tous ces fichus ^H^ de contrôle ?
<p>
Jetez un oeuil à la commande <tt>col(1)</tt>, <tt>col</tt>
peut enlever ces caractères d'effacement. Pour les impatients,
voici la commande :
<tscreen>
<verb>
$ groff -t -e -mandoc -Tascii manpage.1 | col -bx > manpage.txt
</verb>
</tscreen>
Les options <tt>-t</tt> et <tt>-e</tt> disent à <tt>groff</tt>
d'utiliser les préprocesseurs <tt>tbl</tt> et <tt>eqn</tt>.
C'est inutile pour les pages de manuel ne nécessitant pas de
préprocesseur mais cela ne gêne pas, si ce n'est une surcharge
du processeur. D'un autre côté, ne pas utiliser <tt>-t</tt>
alors qu'il est nécessaire fera que les tableaux seront très
mal formatés. Vous pourrez même trouver ("deviner" serait un
terme plus exact) la commande nécessaire pour traiter tel ou
tel document groff (pas uniquement des pages de manuel) par le
biais de <tt>grog</tt> :
<tscreen>
<verb>
$ grog /usr/man/man7/signal.7
groff -t -man /usr/man/man7/signal.7
</verb>
</tscreen>
</p>
<p>
En fait, <tt>grog</tt> signifie "<it>GROff Guess</it>", et cet outil
fait bien ce qu'il dit (en anglais, guess = deviner...) : il tente de
deviner la commande nécessaire pour formater un document groff
en fonction de son contenu. S'il était parfait, nous n'aurions
jamais plus besoin d'options. Mais s'il arrive qu'il détermine
un mauvais jeu de macros, je ne l'ai par contre jamais
vu se tromper sur les préprocesseurs à employer.
</p>
<p>
Voici un petit script Perl réalisé par l'auteur de ce
document, qui peut supprimer les en-têtes et les pieds de
page, ce qui permet de gagner quelques longueurs de papier
lorsque l'on imprime de longues et complexes pages de manuel.
Sauvez-le dans un fichier nommé <it>strip-header</it> et
mettez-le en mode 755.
<tscreen>
<verb>
#!/usr/bin/perl -n
# pour qu'il avale tout le fichier en une seule fois:
undef $/;
# on enleve les sauts de page:
s/\n{4}\S.{50,}\n{6}\S.{50,}\n{3}/\n/g;
# le premier en-tete et le dernier pied de page:
s/\n\S.{50,}\n//g;
# transorme deux ou plus lignes vides consecutives en une seule:
s/\n{3,}/\n\n/g;
# et voila ce qui reste...
print;
</verb>
</tscreen>
</p>
<p>
Il faut appeler ce programme en tant que premier filtre après la
comande man, car il se base sur le nombre de sauts de ligne
issus de groff. Par exemple :
<tscreen>
<verb>
$ man bash | strip-headers | col -bx > bash.txt
</verb>
</tscreen>
</p>
</sect>
<sect>Comment avoir une belle page de manuel en PostScript ?
<p>
<tscreen>
<verb>
$ groff -t -e -mandoc -Tps manpage.1 > manpage.ps
</verb>
</tscreen>
Imprimez-la à l'aide de votre imprimante PostScript préférée
ou d'un interpréteur. Voir la section précédente pour les options.
</p>
<sect>Comment faire fonctionner les programmes <tt>apropos</tt> et <tt>whatis</tt> ?
<p>
Supposons que vous recherchiez les compilateurs installés sur
votre système et comment les invoquer (nous considérons le cas
courant, où tout le manuel est en langue anglaise). Pour
répondre à cette question (fréquemment posée), il faut
faire :
<tscreen>
<verb>
$ apropos compiler
f77 (1) - Fortran 77 compiler
gcc (1) - GNU C and C++ compiler
pc (1) - Pascal compiler
</verb
</tscreen>
</p>
<p>
<tt>apropos</tt> et <tt>whatis</tt> sont utilisées pour
obtenir une réponse rapide sur les pages de manuels qui
contiennent des informations sur un certain sujet. Les deux
programmes cherchent dans des fichiers nommés
<it>whatis</it> qui sont dans chaque
répertoire de base du manuel. Comme je l'ai déjà dit, les
fichiers de la base de données <it>whatis</it> contiennent une
entrée d'une ligne pour chaque page de manuel dans
l'arborescence des répertoires successifs. En fait, cette
ligne est exactement celle de la section NAME (pour être
précis : tout est réduit à une seule ligne et le tiret
est supprimé, la section étant placée entre parenthèses). Ces
fichiers sont créés à l'aide du programme
<tt>makewhatis(8)</tt>. Il en existe plusieurs versions, donc
référez-vous à la page de manuel du programme pour connaître
les options possibles. Afin que <tt>makefile</tt> puisse
extraire les sections NAME correctement, il est important que
vous, le rédacteur du manuel, respectiez le format de cette
section décrit dans la partie 2. La différence entre
<tt>apropos</tt> et <tt>whatis</tt> est ce qu'ils recherchent et où.
<tt>apropos</tt> (qui est l'équivalent de <tt>man -k</tt>)
cherche la chaîne de caractères qui lui est passée en argument
n'importe où dans la ligne alors que <tt>whatis</tt>
(équivalent de <tt>man -f</tt>) recherche dans la
partie avant le tiret un nom de commande complet. Par
conséquence, <tt>whatis</tt> dira s'il y a un manuel de
<tt>cc</tt> mais restera muet pour <tt>gcc</tt>.
</p>
</sect>
<!-- section ajoutee dans la version francaise precedente -->
<sect>La langue française
<p>
C'est bien sûr à vous de décider si vous allez rédiger votre
manuel en français, en anglais ou dans ces deux langues. Le
français possède des règles typographiques très différentes de
l'anglais : n'espérez pas pouvoir les respecter avec les
outils de formatage du manuel. Consultez la documentation de
<tt>groff</tt> si vous désirez lui faire prendre en compte les motifs
de césure de la langue de Molière, mais en ayant conscience
que ce ne sera sans doute pas possible sur tous les systèmes
sur lesquels votre documentation est susceptible d'être exploitée.
</p>
<p>
Vous pouvez utiliser les caractères accentués, pourvu qu'ils soient
saisis selon la norme ISO-8859-1 (standard sous Linux). Les
pages devront alors être formatées avec l'option -Tlatin1 .
Mais il faudra que toute la chaîne de visualisation soit
capable de gérer les caractères ISO sur 8 bits, ce qui est
rarement le cas sans une configuration particulière des
utilitaires <tt>more</tt> ou <tt>less</tt> généralement
employés.
</p>
<p>
Vous voilà prévenu !
</p>
</sect>
<sect>Les conditions de copie
<p>
Copyright 1995, 96, 97 Jens Schweikardt
<htmlurl url="mailto:schweikh@noc.dfn.de"
name="schweikh@noc.dfn.de">
</p>
<p>
Téléphone : ++49 7151 909516
</p>
<p>
Sauf mention contraire, les documents Linux <it>HOWTO</it>
portent le copyright de leurs auteurs respectifs. Ils peuvent
être reproduits et distribués en tout ou partie, sur
n'importe quel support physique ou électronique, à condition
que cette notice soit incluse dans chaque copie. La
redistribution est autorisée et encouragée ; toutefois,
l'auteur voudrait en être prévenu.
</p>
<p>
Toutes les traductions, travaux dérivés ou compilation de
travaux incluant des documents Linux <it>HOWTO</it> doivent
être couverts par ce copyright. C'est-à-dire que vous ne
pouvez pas produire un travail dérivé d'un HOWTO et imposer
des restrictions supplémentaires sur sa distribution. Des
dérogations à ces règles peuvent être accordées sous certaines
conditions : contactez le coordinateur des Linux
<it>HOWTO</it> dont l'adresse est donnée plus loin.
</p>
<p>
En résumé, nous désirons promouvoir la diffusion de ces
informations à travers tous les canaux de communication
possibles. Cependant, nous voulons conserver la propriété des
<it>HOWTO</it> et aimerions être tenu au courant de tout
projet de redistribution.
</p>
<p>
Si vous avez des questions, contactez Greg Hankins, le
coordinateur, par courrier électronique à l'adresse <htmlurl
url="mailto:gregh@sunsite.unc.edu"
name="gregh@sunsite.unc.edu">.
</p>
</sect>
</article>